En matière de séries, la mode n’est pas vraiment au romantisme : zombies, drames, erreurs judiciaires, mondes dystopiques, trafic de drogue, viols, super héros anti-héros…
Mais quand il s’agit de parler d’amour, d’en parler vraiment, il n’y a plus grand monde.
C’était sans compter sur Modern Love.
La nouvelle série d’anthologie (comprenez : des épisodes aux histoires indépendantes les unes des autres) d’Amazon Prime, créée d’après une chronique du même nom paraissant dans le New York Times, arrive à point nommé pour ceux qui ont envie de s’emmitoufler dans un plaid, avec un mug de café chaud, des biscuits, et un rayon de soleil qui perce les nuages… (comment ça, j’en fais trop ?)
Modern Love est donc une série sur l’amour. Sur les amours plutôt. Car il existe mille et une façons d’aimer, pas seulement quand on est amoureux. C’est ce que l’on nous raconte ici.
Toutes les histoires se situent à New York.
Tous les personnages sont plutôt aisés et cultivés (pas de drame social donc).
Tous se questionnent beaucoup.
Comme si Woody Allen avait rencontré Sally Allbright (vous savez, la jeune femme qui avait tant adoré sa salade dans un restaurant de Quand Harry Rencontre Sally)
Chaque épisode a une temporalité différente, allant de quelques heures à quelques années et raconte des moments de vie cruciaux : une femme à qui il manque un père, un couple qui se remet en question quand les enfants s’apprêtent à quitter le nid, les amours contrariées d’une jeune femme bipolaire, un couple homosexuel qui s’apprête à devenir parent…
Outre les nombreuses tête connues (Anne Hathaway, Tina Fey, Andy Garcia, Caitlin McGee, Katherine Keener…), les acteurs plus confidentiels proposent une performance très juste. Mention spéciale à Laurentiu Possa, le portier de Quand le portier est votre meilleur ami, premier épisode extrêmement touchant.
Évidemment, la nature même du programme fait que Modern Love est parfois inégal, certains épisodes fonctionnant moins bien que d’autres. Mais jamais les scénaristes ne tombent dans la facilité ni ne prennent le spectateur pour un idiot.
La série arrive a émouvoir avec des chroniques simples, rendant ces tranches de vie authentiques, sans mièvrerie, et souvent avec humour.
Une seconde saison vient d’être commandée. Je vous ressers un chocolat chaud ?