[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e yin et le yang. Telle est la genèse du volume 1 des architectures occultes, et dont le deuxième volume devrait suivre dans le courant de l’année 2017. Deux volumes sensés nous faire voyager aux confins de l’ombre et de la lumière.
Vaste programme, que Ripley Johnson et Sanae Yamada, les deux têtes pensantes du désormais trio, nous délivre du fin fond de l’univers, ou plutôt de Portland, Oregon, nous rappelant au passage ô combien Moon Duo est plus intéressant que Wooden Shjips, l’autre groupe du guitariste barbu.
Si, comme à son habitude, la musique de Moon Duo est répétitive, voire même à la limite du drone, le principal attrait de cet Occult Architecture Vol.1 tient en deux éléments : des claviers qui évoquent la New Wave des années 80, ainsi que des boucles de guitares en arrière plan, Fuzz et Wah-Wah de circonstances.
La batterie tenue par John Jeffrey, synthétique la plupart du temps, apporte une plus large palette chromatique à leur Rock cosmique, et surtout évoque une tendance rythmique que l’on pouvait retrouver aux plus riches heures du Krautrock.
À peine moins de trois semaines après la sortie d’Oczy Mlody, le dernier album de Flaming Lips, nous revoilà en présence d’un disque cosmique qui, s’il n’apporte véritablement rien de neuf à la discographie de Moon Duo, procurera un plaisir évident à tous ceux qui ne sont pas rétifs à ce genre de performance, tout en se distanciant quelque peu de leur influence originelle, le Suicide d’Alan Vega et de Martin Rev, référence réductrice qui leur collait aux basques depuis le début, tel le sparadrap aux doigts du capitaine Haddock, et qui n’était pas entièrement justifiée.
Froideur, angoisse, hypnotisme et psychédélisme, le secret d’une alchimie réussie.
Moon Duo, Occult Architecture Vol.1, depuis le 03 février chez Sacred Bones Records.
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