[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]agnifique portrait de femme, Noli me tangere est un très court roman plutôt singulier fait de lettres, de mails, d’articles de journaux, de conversations téléphoniques, de rencontres entre un policier et un homme marié dont la femme vient de disparaître subitement.
C’est à travers tout cela qu’Andrea Camilleri nous donne à voir une partie de la vie de Laura.
Sa personnalité, ses démons, son intelligence, ses calculs sont décrits par plusieurs personnages. Notamment ses amants, son mari, son ancien directeur d’études. Petit à petit, on comprend à qui on a à faire et l’image d’une femme vénale s’efface.
Pourquoi et comment Laura a disparu, c’est tout l’enjeu de ce roman.
Le commissaire Maurizi, qui se voit confier l’enquête, est un fin psychologue et un connaisseur de l’âme humaine. C’est lui qui nous dévoile une femme à la recherche de sa liberté.
Et Camilleri d’adresser, à la fin de son roman, une note :
J’espère que, arrivé à la fin, le lecteur se sera aperçu que ce bref roman n’entend pas être un récit policier sur la disparition d’une jeune femme, mais la tentative de dessiner, avec des moyens simples, le portrait d’une femme complexe, oui, mais pas si inhabituel qui peut apparaître à première vue.
Ce portrait féminin est très réussi et ce personnage que nous ne croisons qu’à travers le témoignage d’autres pourrait bien vivre longtemps dans notre mémoire.