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Chroniques Musique

Billie Eilish, douce claque de l’année

Jism
Par Jism
Publié le 16 décembre 2024
12 min de lecture
Billie Eilish

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– Jism ????

– JIsm ???

– JISM ???!!!

Beachboy, Ivlo, allez me chercher cette feignasse de Jism et enfermez-le dans la salle trois cafés gourmands.

– Z’êtes sûre,cheffe ???

–  Oui. Ça fait des semaines, des mois même, que je lui demande de faire la chronique de Billie Eilish et aucune réponse de sa part. Maintenant, c’est simple : ou il la fait ou je lui colle la rédaction de l’intégrale de Christophe Maé mashed upé avec Trois Cafés Gourmands.

…

– Ok, je suis là, cheffe, j’arrive. Mais vous tenez vraiment à ce que je fasse cette chronique ? Quel intérêt à chroniquer une post-ado qui vend des disques par camions entiers ? Qu… nannn, c’est bon … n’appuyez pas sur play, je vais la faire votre chronique.

Bon, vous l’aurez compris, j’étais loin d’être chaud pour chroniquer  Hit Me Hard And Soft, nouvel et troisième album de Billie Eilish. D’autant plus que celui-ci est sorti le même jour que Lives Outgrown, nouvel album de Beth Gibbons, disque avec lequel, logiquement, j’avais plus d’atomes crochus.

Logiquement.

Parce que, contre toute attente, Hit Me Hard And Soft m’a littéralement cueilli. Et, contrairement à Beth Gibbons, que je trouve très beau mais pour lequel j’ai vite abandonné l’écoute, il me poursuit. Quasiment jusqu’à l’obsession.

Pourtant, l’album est loin d’être parfait. Prenons The Greatest, par exemple. Une première partie impeccable, assez minimaliste, une voix susurrant avec, en arrière-plan, des chœurs de sirènes, suivi d’un crescendo qui arrive tranquillement à son climax et là, bam … c’est le drame. The Greatest fait un bond de quarante ans en arrière et nous fait revivre l’emphase des  slows estampillés 80‘s avec, en point d’orgue, un chant à faire passer Céline Dion pour Carla Bruni. Idem pour L’amour De Ma Vie : une première partie impeccable, et une seconde, électro et auto-tunée, d’un goût fort douteux. À se demander si saborder ses chansons est un exercice dont elle raffole. Néanmoins, et c’est là que Billie Eilish est très talentueuse, tout est justifié dans Hit Me Hard And Soft, même ce qui semble, de prime abord, inaudible. Tel un chat en mauvaise posture, elle retombe toujours sur ses pattes avec une élégance rare : l’emphase de The Greatest, avant de retourner à un minimalisme assez renversant en fin de parcours, se justifie grâce aux paroles (la passion dont elle aurait aimé être l’objet). Idem pour L’amour De Ma Vie avec sa seconde partie aussi frontale, rageuse que la première était ironique, sarcastique, nécessitant au final un traitement complètement différent et beaucoup plus percutant et anxiogène.

Bref, l’une des grandes qualités de Billie Eilish est de flirter avec le mauvais goût tout en ayant l’élégance de ne jamais tomber dedans. Pour autant, l’exercice d’équilibriste, aussi audacieux soit-il, n’a jamais suffi à faire un grand album. Tout au plus un disque intéressant. Hors, ici, il s’agit bien d’un grand album. Pourquoi ?

D’abord parce que Hit Me Hard And Soft a tout du concept-album : il est pensé, réfléchi pour former un tout indivisible. Mais là où il tire son épingle du jeu, c’est que nombre de concept-albums sont orientés, la plupart du temps, rock, metal, rap ou rock progressif. Ici, chose rare, c’est de pop dont il s’agit. Et les réussites se comptent sur les doigts d’une main : Sergent Pepper des Beatles, Illinoise de Sufjan Stevens et probablement quelques autres.

En quoi est-il un concept-album ? D’abord par la thématique abordée : la relation à l’autre. Bateau comme sujet me direz-vous? Eilish y évoque l’amour au temps des réseaux sociaux avec son lot de toxicités et les différentes pathologies psychiatriques en découlant (le délire érotomaniaque de The Diner, la prédation de Lunch, même s’il s’agit avant tout d’évoquer sa bisexualité). Est abordé également le regard sociétal sur les femmes et tout le poids qu’elles ont à porter (Skinny décrit parfaitement ces injonctions contradictoires pouvant aller jusqu’à la folie). Pour autant, Hit Me Hard And Soft n’est pas qu’un simple constat social, il est également une cartographie intime de Billie Eilish dans laquelle elle se dévoile sans fard (le poignant Wildflower par exemple), d’une grande complexité émotionnelle (tout y passe : la dépression, la colère, l’espoir, le bonheur etc …). Pour tout dire, il s’agit presque d’un manifeste dans lequel elle règle ses comptes, fait son coming-out et, à travers ses émotions, décrit une société anxiogène au possible.  Aussi, d’un abord superficiel, les thématiques révèlent un album bien plus subtil et profond qu’il n’y paraît.

Maintenant, pour en revenir à la  question posée précédemment (en quoi est-il un concept-album ?), d’un point de vue musical, Hit Me Hard And Soft se révèle être d’une richesse et d’une complexité très étonnantes. Comme je le disais plus haut : tout s’imbrique, tout est réfléchi, pensé pour former un tout indivisible ainsi qu’un dédale dans lequel l’auditeur se perd avec délectation. Un disque où chaque chanson peut être écoutée seule, ayant sa vie propre et pourtant indissociable du tout que forme l’album. Billie Eilish le balise avec un thème musical récurrent (présent sur Skinny, The Greatest et Blue), s’auto-cite sur Blue (l’un des couplets reprend une phrase de chaque chanson précédente) mais nous ballade tout au long de son disque en multipliant les chausse-trapes (Wildflower), les morceaux à tiroir (The Diner/Bittersuite/Blue, extraordinaire conclusion où s’entremêlent pas moins de 6 parties différentes), utilisant les introductions comme conclusion sur certains titres ou encore n’hésitant pas à réutiliser certains thèmes avec différents arrangements (The Diner/Bittersuite). Bref, telle une Frankenstein, la demoiselle assemble sous nos oreilles ébahies une créature déroutante dans ses détails mais d’une cohérence et d’une beauté remarquables.

Pour parvenir à ce résultat, elle est également aidée par une production impressionnante, celle de son frère Finneas qui traduit en son toutes les idées qui lui passent par la tête. Soyons clair : une écoute au casque est nécessaire pour appréhender toute la profondeur de l’album. La texture des sons utilisés est assez bluffante (The Diner et ses bruits anxiogènes, les basses enveloppantes de Chihiro, la dernière partie de Blue, son atmosphère aqueuse, oppressante, nous entraînant dans une chute inexorable), le travail sur les voix également, que ce soit la sienne ou celle de son frère : le chant est utilisé non pas comme un accessoire mais comme un véritable instrument, qu’elle maîtrise à la perfection, pouvant expérimenter comme bon lui semble (ces murmures, ces souffles disséminés un peu partout). Bref, Hit Me Hard And Soft est un véritable terrain de jeux pour deux sorciers un peu fous qui n’hésitent aucunement à expérimenter tout en contrôlant parfaitement les enjeux qu’ils s’étaient fixés. Cette maîtrise, on la retrouve même jusque dans la promotion, Eilish ayant souhaité ne sortir aucun single avant l’album, dans le seul but que ses fans prennent le temps de le découvrir dans son entièreté. Pari risqué qui a porté ses fruits soit dit en passant.

Maintenant, outre la structure et les thèmes, en quoi Hit Me Hard And Soft est un grand disque pop ? Déjà, il embrasse et assimile quatre décennies de pop, d’indie avec un rare talent : la seconde partie de The Greatest évoque les 80‘s, Chihiro le Björk de Debut, Birds Of Feather le Last Christmas de Wham, Wildflower Weyes Blood et j’en passe. Ensuite , et c’est le nœud du disque, on n’écrit pas des chansons comme Lunch, Chihiro, Birds Of Feather ou encore Blue sans avoir une once de talent si ce n’est de génie. Des classiques pop instantanés qui vous donnent envie de sautiller partout (Lunch, sa basse irrésistible, sa rythmique proche du ska),  vous broie les tripes avec le sourire (Birds Of Feather), vous scotche littéralement au fauteuil de par sa richesse (Chihiro, outre les crescendo, impressionnants, et l’aspect club/house très 90‘s, fascine par son ambivalence : aussi épuré qu’il fourmille de détails) ou, mieux encore, en combinant les deux : Blue, qui vous scotche pour les mêmes raisons que Chihiro, vous broie les tripes comme rarement et vous essore pour vous laisser exsangue à la dernière note). Rien que pour ces quatre chansons, l’album est une grande réussite. Pour autant, il ne faudrait pas qu’elles éclipsent la beauté de certains morceaux (Skinny, Wildflower, tout en sobriété), celle, contrariée, de L’amour De Ma Vie ou The Greatest ou encore l’étrangeté d’autres (The Diner, Bittersuite).

En fin de compte, vous l’aurez compris, Hit Me Hard And Soft est une réussite sur presque tous les plans qui, même dans ses défauts, parvient à être passionnant. C’est également et surtout un album qui redonne ses lettres de noblesse à la musique pop dans le sens où Billie Eilish parvient à s’adresser autant au stade, qu’à l’intime, à l’amateur d’indie-pop qu’à celui qui écoute la musique d’une oreille distraite.

Pour faire simple, album de l’année me concernant. Disque qui, lors de sa découverte, a été un véritable crush et termine 2024 comme un craving dont je ne parviens toujours pas à me défaire. Très fort.


Billie Eilish – Hit Me Hard And Soft

Interscope Records – 17 mai 2024


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