[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#9c87a3″]I[/mks_dropcap]l faudra quand même qu’on envoie quelques savants étudier ce qui se cache dans l’air ou l’eau de nos lointains voisins néo-zélandais, car cela tient du miracle. En effet, à chaque fois qu’un groupe de là-bas débarque chez nous, un disque sous le bras, ça marche à tous les coups, on tombe sous le charme.
Cela fait bien 30 ans que cela dure me concernant, et ce n’est pas près de s’arrêter si je me base sur le plaisir que j’ai à m’envoyer le nouvel album de Salad Boys entre les oreilles.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#9c87a3″]O[/mks_dropcap]utre le fait de posséder un nom tout à fait ridicule, Salad Boys a en effet la particularité de nous venir de Christchurch, la ville de The Bats ou The Terminals pour ne citer que deux de mes groupes préférés, présents dans mon top 20 2017.
Le groupe se forme en 2012 autour du chanteur et guitariste Joe Sampson, du bassiste Ben Odering et du batteur James Sullivan. Les uns et les autres tournent depuis un petit moment sur la scène néo-zélandaise, on vous conseillera ainsi au passage de vous pencher sur quelques remarquables disques auxquels ils ont déjà participé, comme ceux de God Destroyer ou T54. Les recherches seront peut-être ardues, mais faites-moi confiance, le plaisir sera au bout du tunnel.
Revenons à nos saladiers qui sortent leur premier album sans nom en 2013. Je manque moi-même de ne pas les découvrir deux ans plus tard sur un malentendu, à l’occasion de leur deuxième disque dénommé Metalmania, d’où ma réticence initiale alors que le machin est une petite merveille de jangle pop à vous donner envie de courir tout nu dans les bois un grand sourire aux lèvres.
Nous arrive donc aujourd’hui, This Is Glue, on se rhabille quelque peu, le propos se fait plus sombre, la voix plus fragile, mais le plaisir est toujours là, charmés que nous sommes par le talent de Joe Sampson qui devient vraiment le leader unique du groupe.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#9c87a3″]L[/mks_dropcap]es guitares qui sautillent, la rythmique entêtante, la voix grave et mélancolique, on se retrouve rapidement en terrain connu, The Bats ou The Chills bien sûr, mais également les Feelies ou le REM des débuts ou plus près de nous, Parquet Courts dans leurs moments les plus calmes.
Les compositions de Joe Sampson ont gagné en maturité, le son s’est étoffé, quelques synthés ou violons viennent même bouleverser avec bonheur quelques chansons enregistrées dans son home studio.
Blow Up et sa guitare déchaînée déboule à toute vitesse, alors que Hatred se fait plus langoureuse et immédiatement irrésistible, classique immédiat, bientôt suivi par l’épatant Psych Slasher et Right Time, petite mélodie que James Mercer ne sait plus nous offrir avec ses Shins.
L’album se poursuit ainsi, entre morceaux exaltés (Choking Sick ou Scenic Road To Nowhere) et rythmes plus posés (Exaltation ou Under The Bed) sans faillir un seul moment.
This Is Glue, sous des abords très classiques, se révèle rapidement comme un magnifique album et démontre le talent de Joe Sampson, un musicien néo-zélandais, un de plus, très très doué.
This Is Glue est disponible depuis le 19 janvier chez Trouble In Mind Records/Differ-Ant