[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]U[/mks_dropcap]n nom qui intrigue (Studio Electrophonique), une bonne bouille d’enfant sage devenu grand (James Leesley) et un buzz qui monte doucement mais surement sur la foi d’une seule chanson, mais quelle chanson ! (Jayne).
Nous ne pouvions donc résolument pas passer à côté de Buxton Palace Hotel, premier disque magnifique d’un incroyable talent !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]ous fumes très peu à repérer le jeune homme de Sheffield quand sortit en 2014, chez Heist Or Hit records, l’album d’High Hazels groupe créé avec quelques amis rencontrés sur les bancs de l’école. Le disque est fort sympathique et s’inscrit fortement dans la tradition d’une pop anglaise qui doit tout autant aux Smiths qu’aux Coral des débuts.
Le groupe ayant splitté récemment, James Leesley poursuit en solo en enregistrant chez lui 6 titres regroupés sur ce Buxton Palace Hotel et disponible en vinyle en format 25 cm, ce qui est en soi une preuve de la folie douce de Violette Records, à qui l’on devait le magnifique retour de Michael Head et l’amour recherché du bel objet artisanal que l’on doit à Pascal Blua.
Deux guitares, un synthé et un orgue électronique, une voix tout en douceur, James Leesley compense le peu de moyens par des mélodies parfaites et joue sur les contraintes (ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller le bébé du voisin !) pour nous offrir un disque très personnel, à la flamboyante modestie.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]S[/mks_dropcap]i la découverte de Jayne, qui ouvre le disque avait bouleversé mon petit cœur fragile comme au bon vieux temps où chaque single de Sarah Records ou de Flying Nun devenaient mes meilleurs amis pour la vie, les cinq morceaux suivants se révèlent tout aussi merveilleux et amplifient le charme fou d’un disque exceptionnel.
La démarche renvoie à Elliott Smith ou Troy Van Balthazar en quête de liberté artistique, la mélodie et l’ambiance intime sur I Don’t Think I Love You Anymore trouve ses racines sur les plus belles ballades du Velvet Underground.
Ailleurs, You Had Me Hanging On ou Buxton Palace Hotel, on pense beaucoup aux minuscules symphonies pop d’un Bill Ryder-Jones au meilleur de sa forme. Studio Electrophonique nous invite à partager son quotidien, la complexité des relations, les filles qu’on aimerait ne plus aimer mais qu’on aimera toujours.
Si Ill With You est d’une bouleversant simplicité, c’est le morceau final, peut-être le plus beau de tous, Film Night, étrange ritournelle pour fête foraine fantastique qui finit de m’achever : Conclusion parfaite d’un disque parfait !