
The Apartments
That’s What The Music Is For
Talitres
17 octobre 2025
Si l’on s’amusera de l’étrange coïncidence qui semble mettre à l’honneur le grand Bill Wilder, avec la sortie le même jour du Some Like It Hot (Certains L’Aiment Chaud) de Bar Italia et du nouvel album de The Apartments, dont le nom vient de The Apartment (La Garçonnière)sorti en 1960, on se réjouira surtout du retour sur disque du grand Peter Milton Walsh et de ses musiciens, à commencer par une belle délégation française avec la participation de Natasha Penot au chant sur le magnifique Afternoons et de Pauline Drand et Xavier Guéant-Mata sur le tout aussi beau The American Resistance.
Le huitième album du plus français des australiens s’intitule That’s What The Music For, succédant ainsi au magnifique In And Out Of The Light sorti en 2020, gardant ainsi le même rythme depuis le retour de The Apartments en 2015 avec No Song, No Spell, No Madrigal, après une longue interruption de près de 18 ans.
Et oui, ce nouvel album est aussi l’occasion de se rappeler qu’il y a 40 ans sortait The Evening Visits… And Stays For Years, premier disque magique annonçant une longue suite de chefs d’œuvres (Drift, A Life Full Of Farewells…) nous emmenant après de nombreux tours et détours à ce That’s What The Music Is For, tout aussi magnifique.
Chaque disque de The Apartments semble renvoyer au précédent, comme une pièce unique, traçant sa route, malgré les obstacles, portée par la voix toujours exceptionnelle de Peter Milton Walsh, douce et puissante et des mélodies cristallines et émouvantes, toujours sur le fil, comme en équilibre au dessus des nuages. Une profonde mélancolie traverse That’s What The Music For, les amours perdus, les aléas de la vie, positifs ou négatifs, le sublime It’s A Casino Life en ouverture, le succès qui n’est pas toujours là, le fantastique Death Would Be My Best Career Move (quel titre !) à l’humour désenchanté.
Le morceau titre et Handful Of Tomorrow semblent apporter la réponse à That’s What Music Is For, la musique, c’est l’amour, passée beaucoup, présente et future, on l’espère. Et en effet comment ne pas tomber amoureux des trompettes magiques d’Another Sun Gone Down, de la délicatesse d’Afternoon ou des envolées de You Know We’re Not Supposed To Feel This Way, pièce maitresse du disque et sa parfaite conclusion.
The Apartments par la voix de Peter Milton Walsh, touche encore au sublime et nous bouleverse tout le long de That’s What The Music Is For, dont le seul défaut est de ne durer plus longtemps.



