Je sens déjà les rires moqueurs : quoi, un article sur The Drums, ce groupe de jeunots propres sur eux avec leurs chansons de surfeurs niais ? Que nenni, les amis, que nenni. Encyclopedia, leur 3ème album le confirme, ce groupe est bien plus qu’un gentil petit groupe à déguster l’été vautré au bord de la piscine. La vie n’est d’ailleurs pas toujours rose chez The Drums, le groupe continue ses aventures amputés de 2 membres, seuls Jonathan Pierce et Jacob Graham restent aux manettes et de Break My Heart à There Is Nothing Left, on sent que le groupe a traversé quelques tempêtes. L’enregistrement s’est d’ailleurs fait au fin fond d’une cabane au bord d’un lac.
Certes, Le soleil brille toujours chez The Drums mais au loin, et pas si loin, le tonnerre gronde. Les mélodies diaboliques et les refrains à reprendre en tue-tête sont perturbés là par un synthétiseur flippant (somptueux let me) ou une guitare dont les cordes seraient des fils de fer barbelés (face of God).
Avec Encyclopedia, les 2 compères ont voulu prendre des risques et lâcher les chevaux. la sunshine pop (merveilleuse Deep In My Heart), la new-wave, le psychédélisme, tout y passe, même si l’album est un modèle d’unité et de cohérence. Dans un monde parfait, les jeunes filles et les vieux rockeurs devraient adorer ce groupe, quand à moi, qui pourtant avait déjà beaucoup aimé leur 2 premiers opus, là, j’avoue qu’ils m’ont scotché.