
The Tubs
Cotton Crown
Trouble In Mind Records / Modulor
07 mars 2025
Nous avions tellement aimé Dead Meat, le premier disque de The Tubs sorti en 2023, qu’une légère inquiétude se faisait jour à l’aune de la sortie de son successeur, Cotton Crown, genre le syndrome du deuxième album, l’étoile filante, l’espoir déjà déçu, bref du grand n’importe quoi.
En effet, une seule écoute suffit à nous rassurer, les gallois londoniens sont toujours aussi doués pour nous sortir quelques mélodies lumineuses, même si la jangle pop du début se fait ici plus power pop, comme un légèrement glissement vers les USA de REM ou Hüsker Dü et nous offrir un disque en tout point remarquable.
C’est surtout la confirmation indéniable du talent d’Owen “O” Williams, à la fois en tant que chanteur et parolier, doublement à l’honneur cette année, puisqu’en janvier, il avait sorti avec Lan McArdle, son ex-partenaire de Joanna Gruesome, l’excellent In Love Again, le deuxième album d’Ex-Vöid.
La très jolie pochette sur lequel la mère d’Owen Williams, la chanteuse folk Charlotte Greig lui donne le sein symbolise parfaitement l’ambiance du disque, à la fois joyeux et triste, lumineux et sombre. Cette dernière s’est en effet suicidée il y a 10 ans et sa disparition influence ici grandement les textes du gallois à la voix profonde et chaleureuse, en particulier sur l’émouvant dernier morceau, le superbe Strange.
Avec l’excellent guitariste George Nicholls, le bassiste Max Warren et le batteur Taylor Stewart, il embarque The Tubs sur un chemin plus escarpé, moins évident, débutant ainsi par un The Thing Is aussi léger et distingué que du Go-Betweens, pour ensuite durcir le ton et envoyer un flamboyant One More Day.
le premier single issu de Cotton Crown, l’imparable Freak Mode à la guitare sautillante envoie des étoiles dans les oreilles, alors qu’Illusion, déjà présente sur leur premier EP mais dans une toute nouvelle version, tutoie les meilleurs tubes de The Jam. La suite avec la très smithsienne, tant en paroles que mélodie, Narcissist et la paire très college radio 80’s, Chain Reaction et Fair Enough, démontre la palette musicale de plus en plus large de The Tubs.
Il ne nous reste plus qu’à citer Embarassing, sur lequel Owen Williams démontre toutes ses capacités vocales pour finir de faire le tour de cet emballant Cotton Crown et couronner The Tubs comme le meilleur groupe à guitares du moment !
