De retour en solo après l’aventure Chelsea Light Moving de 2013, Thurston Moore nous revient avec un album sous son nom quatre ans après un Demolished Thoughts en demi-teinte. Le casting s’avère alléchant – Debbie Googe (My Bloody Valentine), James Sedwards (Nought) et Steve Shelley (Sonic Youth) – excusez du peu.
Dès l’entrée en matière se profilent les deux titres les plus longs de l’album : Speak To The Wild et Forevermore. Finies les velléités acoustiques. Le ton se veut hypnotique et répétitif. Tape est assez proche d’un Led-Zeppelin période Ramble-On ou Gallow’s Pole dans l’esprit. The Best Day, le titre qui donne son nom à l’album, se veut plutôt binaire, avec son intro à la slide un peu bluegrass qui nous ramène encore une fois sur les rivages du dirigeable mais aussi sur les albums les plus tardifs de Sonic Youth.
Detonation est une récréation punk sans fioritures qui aurait pu trouver sa place sur Goo ou Dirty. Vocabularies se fait plus grave, un rappel des deux premiers titres, en quelque-sorte. Les deux derniers morceaux, l’instrumental Grace Lake et Germs Burns nous renvoient vers le Sonic Youth période Murray Street, de par leurs constructions et leurs sonorités.
Certes, à 56 ans, Thurston Moore ne se réinvente pas, mais il nous offre ici, à mes yeux, son meilleur album solo à ce jour.
Sortie chez Matador aujourd’hui et donc disponible chez vos disquaires et en écoute sur Spotify :
Chouette !