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✨ En cette période de préparatifs des fêtes de fin d’année nous vous proposons, comme l’année dernière, de retrouver nos conseils de cadeaux de Noël ! Et parce que la littérature n’a pas d’âge il sera question ici d’ouvrages de tout temps !
Retrouvez l’ensemble de nos conseils ici ✨ [/mks_pullquote]
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a guerre en Syrie aura fait couler tant de sang depuis plus de 7 ans. Et provoqué tant de drames et de fuites de sa population vers d’autres pays. C’est ainsi qu’Amina, 10 ans, est placée par son oncle sur un bateau de réfugié.e.s. Pendant le voyage, l’ombre de Zénobia, reine des temps anciens, ne va cesser de planer sur elle.
Sortie en début d’année, la bande dessinée du scénariste Morten Durr et du dessinateur Lars Horneman – qui comptent plus de 150 ouvrages à eux deux – demeure toujours d’actualité. La question des migrants, dont la Méditerranée devient le cimetière géant, restant de fait un sujet fort. Aujourd’hui encore, on embarque sur des rafiots de malheur pour échapper au pire, et l’on se noie en mer par centaines, hommes, femmes et enfants, faute d’être secourus.
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Entre la peste et le choléra, entre un destin cadenassé ou l’espoir même fragile d’un monde meilleur, ces Syrien.ne.s fuyant leur pays sont effectivement amené.e.s à prendre de lourdes décisions. L’oncle de la toute jeune Amina – laquelle a compris un jour que ses parents ne reviendraient pas – sait bien qu’en la mettant dans ce bateau surchargé, il prend le risque de la condamner à mort. Mais a-t-il vraiment le choix, lui qui vient de cheminer plusieurs jours et plusieurs nuits avec sa nièce, au milieu des cadavres et du chaos de la guerre ?
Il se trouve que, quelques temps après avoir quitté le rivage, le bateau bousculé par les vagues, chavire. Amina est balancée par-dessus bord et s’enfonce dans la mer. Comme suspendu dans le temps, cet instant dramatique lui offre de se remémorer sa vie d’avant, ses jeux de cache-cache avec sa mère, les plats qu’elle lui préparait… Pour se donner du courage, elle repense aussi à cette héroïne, Zenobia, qui fut conquérante, belle et flamboyante.
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Les couleurs, les dessins pleine page, le trait moderne de l’ouvrage… Le tableau est agréable alors que nous sommes ni plus ni moins témoins d’une tragédie. Cette dichotomie participe de la beauté de l’ouvrage et le rend aussi terriblement signifiant. De ce long flashback, nous retiendrons qu’il convient d’une part de ne pas oublier, d’autre part de soutenir toute tentative d’entraide humaine, sans jamais tergiverser.