[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]Q[/mks_dropcap]ui ne connaît pas l’histoire de La Petite Sirène (1837), du Vilain Petit Canard (1837) ou encore de La Reine des neiges (1844) ? En ce 2 avril où il naquit à Odense, Danemark, célébrons l’immense Hans Christian Andersen (1805-1875), un des conteurs les plus célèbres au monde aux côtés des Frères Grimm et de Charles Perrault !
Symbole du génie populaire nordique, auteur de contes qui font rêver depuis des générations, Andersen naquit dans une famille très démunie. A la mort de son père, il arrête ses études et part à Copenhague en septembre 1819, la tête emplie de rêves de gloire et de fortune. Malgré son goût pour la création et une imagination débordante, il veut devenir chanteur d’opéra ! Après bien des difficultés, il se fait remarquer par le directeur du Théâtre Royal qui l’admet en tant qu’apprenti danseur et lui permet de reprendre ses études, peu glorieuses il faut dire.
Andersen aime écrire : en 1822 paraît son premier texte et il connaît son premier succès en 1830 avec Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d’Amagre. S’inspirant de sa propre vie et de celle de ses parents, il écrit des romans et des poèmes, qui le font connaître. C’est en 1832 qu’il publie ses premiers contes merveilleux, qui n’étaient pas du tout destinés aux enfants, et qui feront sa célébrité. Andersen est alors très célèbre dans toute l’Europe, mais beaucoup moins, étrangement, dans son propre pays. L’anglomaniaque que je suis ne peut évidemment résister au plaisir de vous dire qu’il rencontra le grand Charles Dickens, dont certains pensent que l’odieux Uriah Heep, l’un des personnages de David Copperfield, est le portrait craché d’Andersen !
Ses Contes sont publiés en épisodes jusqu’en 1872. Parmi les plus populaires, citons La Petite Fille aux Allumettes (1845), inspirée de l’enfance misérable de sa mère, La Princesse au Petit Pois (1835), Les Habits Neufs de l’Empereur (1837), Le rossignol et l’Empereur (1843)… Ses contes et histoires, traduits dans plus de quatre-vingts langues et pays du monde entier, portent parfois des titres différents selon les traductions. Ils inspirent encore aujourd’hui écrivains et artistes tout en émerveillant petits et grands.
Pour aller plus loin : Contes d’Andersen traduits par Régis Boyer, Folio (1994) et Œuvres tomes I et II (1992 et 1995), Pléiade, Gallimard.