[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]’est la ville de Saint-Louis dans le Missouri qui a vu naître Josephine Baker, de son vrai nom Freda Joséphine McDonald : celle que l’on connait tous sur affiche dotée de son sourire resplendissant, la belle danseuse à la ceinture de bananes de la Revue Nègre.
Sa vie a été une avalanche d’aventures et de voyages à travers le monde, entre admiration du public et creux de la vague. Symbole des années folles, danseuse infatigable, attirée par la scène dès son plus jeune âge : Josephine fait l’effet d’une tornade de bonne humeur et d’ambition. C’est à elle que nous devons notamment la chanson J’ai deux amours, composée par Vincent Scotto en 1931.
Baker marquera aussi par son engagement pour la France lorsqu’elle devient agent de renseignement et résistante dès l’entrée en guerre en 1939. Aussi, son amour inconditionnel pour l’enfance la conduit à adopter douze enfants issus des quatre coins de la planète et à fonder ce qu’elle appelle sa tribu arc-en-ciel. Malgré l’attachement féroce qui les lie au Domaine des Milandes, un somptueux château du Périgord, elle finit par perdre la propriété faute d’argent.
C’est après un retour en force et plusieurs représentations à Bobino célébrant avec succès ses cinquante ans de carrière que Josephine s’éteint à Paris, le 12 avril 1975.
« Eh oui ! Je danserai, chanterai, jouerai, toute ma vie, je suis née seulement pour cela. Vivre, c’est danser, j’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse ou d’un refrain.”
Josephine Baker laisse à la fois un souvenir touchant et plein d’énergie : parfois incomprise pour ses danses dites exotiques, que certains ont pu qualifier de dégradantes, elle a su s’imposer en tant que danseuse noire et montrer tout son talent. Sa détermination, dans ses représentations et dans sa façon de conduire sa vie sans compromis, reste un modèle et une exemple qui reste nécessaire.
A l’heure de la sortie du livre Noire n’est pas mon métier piloté par Aïssa Maïga, Josephine plane encore au-dessus de nos préjugés, tel un oiseau libre et magistral, qui rassure et pousse à continuer. Enfin, pour faire plus ample connaissance avec la fameuse danseuse au doux sourire, lisez sans attendre l’excellente bande dessinée éponyme signée Catel et Bocquet publiée chez Casterman.