[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]hers amateurs de films de genre fantastique, horreur, policier, bref tout ceux qui naissent du rouge, du noir et de la peur, soyez avertis, accrochez-vous à vos tutus, le 16 septembre démarre une nouvelle session du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg !
Défroncez donc vos sourcils, oui, j’en fais des caisses pour la bonne et simple raison que la compétition de cette nouvelle session fantastique sera orchestrée par William Lustig.

Avec un président de jury pareil, on ne peut que crâner.
Et je continue l’assassinat nerveux de fanatique décomplexée (ça nous changera) avec le nom de Dario Argento.
DARIO ARGENTO ?? DARIO ARGENTO !!!!!
Voilà, une tisane et je reprends le clavier.
Il maestro est donc l’invité d’honneur du Festival, l’occasion de profiter d’une rétrospective (yyyeeeessss) et revoir son œuvre sur grand écran (youuuhouuuu), et d’assister à une exceptionnelle Master Class dirigée par monsieur Argento himself. (évanouissement général).

Avouons-le, cette année risque bien d’entrer dans la légende.
Le FEFFS ouvre les hostilités avec le très déjanté « Swiss Army Man » de Daniel Scheinert et Dan Kwan, aka The Daniels, qui transforment le rêve de l’île déserte en délire absolu. Daniel Radcliffe et Paul Dano, couple improbable d’un voyage halluciné.
Quant au programme de la Compétition Officielle, on y retrouve le gagnant du Nifff 2016, « Under The Shadow » de Babak Anvari, le français « Grave » de Julia Ducourneau, « The Transfiguration » de Michael O’Shea, « Jeeg Robot » de Gabriele Mainetti, déjà évoqués cet été.
Ajoutons à cette liste « I Am Not a Serial Killer » de Billy O’Brien, où il est question de jeunesse psychopathe en devenir, « K-shop » de Dan Pringle où l’on apprend de nouvelles recettes de kebab, « Shelley » de Ali Abbasi où le débat de la GPA prend une tournure inquiétante, « The Love Witch » de Anna Biller où la sorcière n’est pas bien mais beaucoup aimée, « Pet » de Carles Torrens où la furie de la cage se modernise, « The Open » de Marc Lahore où l’alternative à la fin du monde reste une finale de tennis, et enfin, « Seoul Station » de Yeon Sang-Ho où le film de zombie coréen aimait prendre le train, déjà.
https://www.youtube.com/watch?v=6hrtAFegkVU
Petite nouveauté, la catégorie « Crossovers », celle qui réunit les voies et mélange les genres, connaîtra dorénavant sa propre compétition.
« Outlaws and Angels » de J.T. Mollner ou comment faire un western encore avec l’ADN de Clint Eastwood, « Opération Avalanche » de Matthew Johnson ou comment traiter encore une fois du complot américain autour de l’alunissage qui n’a jamais eu lieu ailleurs que dans un studio de cinéma, « Creative Control » de Benjamin Dickinson ou comment rêver l’anticipation, la toucher du doigt et y passer entièrement, « Psycho Raman » de Anurag Kashyap ou comment thriller en hindi du tueur en série un brin fantasmé, « Dogs » de Bogdan Mirica ou comment la terre roumaine sillonne entre le western et l’horrible réalité : l’eastern, « Detour » de Christopher Smith ou comment hurler vengeance sans se tromper de route, « Trash Fire » de Richard Bates ou comment comprendre le dicton « on ne choisit pas sa famille ».
Mais pas de festival digne de ce nom sans événements cinématographiques satellitaires, et cette édition nous réserve une forme de défi personnel : le 18 septembre, projection des « Dents de la Mer » aux bains municipaux, séance au balcon OU EN BASSIN.
Oh oui, s’ébrouer en riant légèrement…
*TIN DIN TIN DIN* cri d’horreur BLOUB.
Pas mal comme expérience en immersion.
Mais, soyons sérieux, abordons le moment le plus attendu du festival, qui, chaque année fait son ouverture : la Zombie Walk.
Le suspense n’aura pas duré, la marche des zombies n’aura pas lieu. Pas de défilé impressionnant dans les rues de Strasbourg, mais un rendez-vous unique, concentré place de l’Université.
L’Apéro Zombie persiste donc, sauve d’une certaine manière l’esprit du rassemblement mort-vivant, et simplifie drôlement le programme :
14h : badigeon sanguinolent par les élèves maquilleurs de Candice Mack
15h : beuuuuargglll communautaire et bière fraîche
17h : thé dansant au son de l’orchestre « One Armed Man »
19h : musique, encore, en set de table…de mix

Et comme aurait pu le dire la grand-mère de ma prof de chimie :
« Trépigner, c’est bien, y aller, c’est mieux. »
Alors, oui, tout arrive, et la même année. John Carpenter au Nifff, et Dario Argento au Feffs.
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