My childhood Was Small My childhood Was Small But I’m Gonna Be Big
But I’m Gonna Be Big
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]E[/mks_dropcap]n quelques mots, en un instant survolté, Fontaines D.C. arrache tout sur son passage, pose le décor d’un sombre quotidien Dublin In The Rain Is Mine A Pregnant City With A Catholic Mind et redonne ses lettres de noblesse à un rock british aussi lettré qu’exalté.
Leur premier album Dogrel est une sacrée claque, subtile et engagée, nostalgique et urgente et met l’Irlande au centre du monde !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]out va très vite pour les 5 jeunes de Dublin, à savoir le chanteur Grian Chatten, le bassiste Conor Deegan III, le batteur Tom Coll et les deux guitaristes Carlos O’Connell et Conor Curley.
Formés il y a 3 ans sur les bancs de la fac, ils sortent leur premier single, Liberty Belle en mai 2017, suivi rapidement par Hurricane Laughter et Chequeless Reckless, trois singles aux splendides pochettes, qu’on retrouve bien sur sur ce premier album.
Le buzz monte très vite appuyé par des prestations scéniques survoltées et une signature chez Partisan Records, le label hot du moment, hôte de Cigarettes After Sex et surtout Idles, avec lesquels Fontaines D.C. présente nombre de points communs.
Avant la sortie de Dogrel, ils continuent de sortir les singles à la volée, jusqu’à ce splendide Roy’s Tune, qui nous prouve que le combo irlandais est aussi à l’aise quand le rythme se ralentit :
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap] l’instar de Manchester pour les Smiths ou New York pour Lou Reed, Dublin est vraiment l’épicentre de Fontaines D.C., D.C. pour Dublin City, Fontaines venant d’un personnage du Parrain.
La ville leur colle aux chevilles, et malgré ses défauts et sa gentrification, on y sent un attachement qui transparait tout le long des 11 titres jusqu’au somptueux dernier morceau, Dublin City Sky, qu’on aurait bien imaginé sur le best of des Pogues.
Fontaines D.C. est en effet excessivement doué pour les explosions post punk mais sait varier le rythme et laisse l’espace nécessaire à Grian Chatten poser sa voix et sa mélancolie sur Television Screen ou The Lotts. Ces quelques morceaux plus calmes font d’ailleurs du bien après un début époustouflant et une trilogie Big, Sha Sha Sha, Too Real, dignes rejetons de The Fall ou The Clash ou, pour rester en Irlande, The Undertones, ça faisait longtemps qu’un premier disque ne m’avait autant excité, d’un coup d’un seul, t’as de nouveau 20 ans et tu sautes comme un cabri fou.
On se voit même bien au 1er rang d’un concert qu’on imagine fantastique, en sueur et hilare, brailler And there Is No Connection Available, And There Is No Connection Available sur le diabolique Hurricane Laughter avant de finir de faire l’idiot sur Chequeless Reckless ou Liberty Belle, Buddy Holly passée à la moulinette punk !
Boys In the Better Land, ma préférée du lot, réussit même à vous donner envie de pogotter en lisant James Joyce, c’est dire si ce Dogrel est fantastique !
Un premier album, comme on aime, bourré jusqu’à la gueule de chansons imparables, Fontaines D.C. touche le jackpot d’entrée, aujourd’hui Dublin, demain, l’univers !
Dogrel sera disponible le 12 avril
chez Partisan Records.
Fontaines D.C. est en concert le 22 avril au Point Ephémère avant de revenir en France pour la tournée des festivals, de Tinals à La Route Du Rock en passant par Les Vieilles Charrues.
Le mien également 😉