Addict CultureAddict Culture
Font ResizerAa
  • Accueil
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Interviews
    • Addict Report
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Lampes de poche
    • Rencontres
    • BD
    • Poésie
    • Documents
      • Biographies
    • Les prix littéraires
  • Jeux de Société
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Écrans
  • La vie d’Addict-Culture
    • Newsletter
    • Contact
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Devenir rédacteur ?
    • Pourquoi Addict-Culture ?
Font ResizerAa
Addict CultureAddict Culture
Recherche
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Addict Report
    • Interviews
    • Jour de reprise
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Une semaine en romans
    • BD
    • Documents
    • Rencontres
    • Les prix littéraires
    • Poésie
    • Revues
  • Écrans
    • Séries
    • Cinéma
    • Interviews
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Scènes
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre
  • La vie d’Addict-Culture
  • Informations
    • Pourquoi Addict-Culture ?
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Contact
    • Devenir rédacteur ?
    • Newsletter
    • Politique de confidentialité – RGPD
Littérature Etrangère

Poussière dans le vent, Padura sublime la douleur de l’exil

Cécile D
Par Cécile D
Publié le 8 octobre 2021
10 min de lecture
Padura

[dropcap]S[/dropcap]ur la photo prise le 21 janvier 1990 pour la fête d’anniversaire des trente ans de Clara que celle-ci sous-titrera plus d’un quart de siècle après, « Notre Clan avant la bourrasque», ils sont tous là. Quatorze personnes si on inclut celui qui prend la photo et qui ne sait pas encore que c’est une des dernières choses qu’il réalise en ce monde. Quatorze cubains qui ne peuvent imaginer ce que leur patrie va leur faire subir, de souffrance, de privations et de désespoir.  C’est le benjamin de la photo, Marcos, six ans alors et désormais jeune immigré à Hialeah, banlieue à majorité cubaine de Miami, qui la montre à sa nouvelle petite amie, Adela, sur le tout récent compte Facebook que sa mère, demeurée à La Havane, vient enfin d’arriver à ouvrir malgré l’étroit contrôle du réseau cubain. Ce qui n’aurait dû être que le banal partage de la nostalgie pour son enfance et la mythique maison de Fontanar qui l’a abritée, prend un tour totalement inattendu lorsqu’Adela semble y reconnaître sa propre mère, enceinte. Sa mère c’est Loreta. La femme de la photo lui dit Marcos s’appelle Elisa. Tout le drame de Cuba est là dans l’écart entre ces deux prénoms : le passé qu’on nie, le passé qui vous rattrape. Avide de connaître ce passé cubain que sa mère a toujours refusé d’évoquer et rejette depuis de nombreuses années, Adela sent qu’une porte vient de s’entrouvrir et qu’elle n’en lâchera plus la poignée avant de savoir d’où elle vient, pourquoi sa mère souhaite oublier Cuba et a tout fait pour qu’elle ne soit qu’une simple petite américaine.

Maître dans l’art de raconter les destinées tumultueuses de ses personnages, Leonardo Padura ouvre avec cet argument une ample et vertigineuse fresque familiale, qui de New-York à Barcelone en passant par San Juan et Toulouse, conduira nombre des protagonistes à franchir ou pas la ligne de démarcation tant convoitée, mais tellement lourde de conséquences, entre le « partir » et le « rester ». Si le positionnement si complexe de chaque cubain face au désir d’immigrer constitue incontestablement le cœur du roman, le parcours des personnages pimente le récit des soubresauts de leurs amours, des trahisons et des trafics que le système communiste gangrené aura engendré, ainsi que des disparitions mystérieuses qui portent parfois ce texte aux limites du thriller. Il appartiendra à la complexe Loreta/Elisa au terme d’un long périple, d’apporter à sa fille les clés permettant d’expliquer ses choix de jeunesse, les conséquences qu’ils auront eues sur les autres membres du Clan, et de lui faire voir ces petits riens qui dans une vie permettent parfois de se sauver.

La construction de Poussière dans le vent qui alterne, au fil des chapitres, les pans de cette gigantesque histoire collective sert avec force et brio le propos. Retours en arrière, récits partiels ou interrompus, scènes identiques relatées à des moments différents ou par des personnages qui en donnent des versions différentes ou complémentaires, tout dans la narration dit la fragmentation des existences, les vies en morceaux, la dispersion qui ronge et dévore chacun. Aux allers et retours dans le temps que propose le texte, répondent les allers et retours dans l’espace des personnages, entre ailleurs et leur si inaccessible Cuba, que chacun quitte en sachant que les espoirs de retour sont quasi inexistants. « Comment avons-nous pu en arriver là » s’interrogera Clara de façon régulière au cours du roman ? Comment ces liens qu’ils avaient tissés si fortement entre eux, ont-ils pu à ce point se dissoudre et se maintenir avec une fidélité aussi profonde, et donner naissance à cette myriade éparpillée aux quatre coins du monde, plus heureux certes, mais au prix d’une douleur inexprimable.

« Il sentait que sa condition d’exilé, d’émigré ou d’expatrié […] l’avait empêché de penser même à un bref retour et l’avait condamné à vivre une existence amputée, qui lui permettait d’imaginer un avenir mais où il ne pouvait pas se défaire du passé qui l’avait mené jusque-là et à être qui il était, ce qu’il était et comme il était. La conviction de ne plus jamais avoir d’appartenance ne le quittait jamais. »

Leonardo Padura

Car ce que Padura nous restitue de main de maître c’est la vie quotidienne de Cuba au cours de la décennie 1990, ces pires années où les cubains en plus de la peur qui déjà régnait sur leurs vies, connaitront le manque de tout, la faim, le déclassement pour ceux qui avait un métier, la désolation et, plus que le reste, un sentiment d’humiliation et de dévalorisation d’eux-mêmes qui les fera se représenter en peuple maudit. Alors bien sûr chacun des personnages de la photo n’aura souvent qu’une idée en tête, partir. Partir à tout prix. Partir lâchement en laissant sa femme et ses enfants tout en sachant qu’on ne reviendra pas comme Dario, le père de Marcos et Ramsès. Partir en laissant une mère comme Ramsès et ensuite son frère, une mère qui vous accompagne à l’aéroport le cœur en mille morceaux mais qui sait que la seule chose qu’une mère peut encore donner ici à son enfant, c’est de vouloir de toute ses forces cet arrachement, qui ampute et libère tout à la fois. Partir en laissant sa fille comme Fabio et Liuba, en la confiant à des parents, mais sans savoir que vous la voyez pour la dernière fois, que la mort au loin rendra caduque la promesse que vous vous étiez faite de venir la chercher au plus vite. A chaque nouveau départ le clan s’effrite, les liens se distendent, le groupe s’éparpille. Curieusement, certains restent ; sans doute parce que leur fonction est de maintenir l’improbable lien avec Cuba sans lequel ils ne seraient définitivement plus rien, plus reliés à leur ile ; sans doute aussi parce qu’on ne peut méconnaître que le prix du départ organise une sinistre sélection.

« La fête se déroula, et ils burent, chantèrent, s’amusèrent parce qu’ils avaient besoin de boire, de chanter, et de s’amuser pour ne pas pleurer ou se couper les veines »

Leonardo Padura

L’exil, démontre Padura, est un malheur infini. Il annihile pour chaque personnage la possibilité d’être soi. Les liens financiers que les exilés maintiennent avec ceux qui restent à Cuba pour assurer leur subsistance, « les bouées de sauvetage » comme les nomme Clara, sont aussi la matérialisation de la dépendance psychologique à une terre qu’on ne peut plus observer que de loin, entre idéalisation et rejet. Même les années de « détente » des relations entre Cuba et les États-Unis d’Obama n’ouvriront pour les cubains qu’une fracture supplémentaire, entre ceux qui voudraient y voir un espoir et ceux qui n’y percevront qu’une ultime trahison. La décomposition du Clan, de cette belle bande d’amis à qui la vie aurait pu tout offrir, apparaît donc comme la plus romanesque et tragique illustration de la décomposition de Cuba dans ses années sombres. Leonardo Padura n’en finira sans doute jamais d’en conter les misères, les gloires et les cendres qui se dispersent comme Poussière dans le vent, comme s’il fallait sans doute plus d’une vie de romancier, fut-ce-t-il génial, pour comprendre « Comment avons-nous pu en arriver là » ?

[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]

[one_half]

 

 

Poussière dans le vent de Leonardo Padura

traduit par René Solis

Éditions Métaillé, 19 Août 2021

 

[button color= »gray » size= »small » link= »https://editions-metailie.com » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Site web[/button][button color= »blue » size= »small » link= »https://www.facebook.com/Metailie/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Facebook[/button][button color= »pink » size= »small » link= »https://www.instagram.com/editionsmetailie/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Instagram[/button][button color= »green » size= »small » link= »https://twitter.com/metailie » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Twitter[/button]

[/one_half][one_half_last]

Padura

[/one_half_last]

[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]

Image bandeau : Photo by Tom The Photographer on Unsplash

EtiquettesCubaEditions MétailiéExilLeonardo PaduraMétailiépoussière dans le ventRené Solis
Partager cet article
Facebook Pinterest Whatsapp Whatsapp Email Copier le lien Imprimer
Aucun commentaire Aucun commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le son du jour

Fiona Fiasco – Stacy
Beachboy
Par Beachboy
8 décembre 2025

Annonce

La playlist du moment

playlist automne
Playlist de l’automne 2025 #03
Lilie Del Sol
Par Lilie Del Sol
28 novembre 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

facebook
Facebook
youtube
Youtube
instagram
Instagram
spotify
Spotify
deezer
Deezer

Mort à la Poésie - Le podcast

Épisode 119 : Marie HL
Barz
Par Barz
18 janvier 2025

Addict-Culture a besoin de vous !

Avez-vous lu ?

Set & Match
Set & Match, un jeu de pichenettes qui prend à revers
Jeux de Société
Fables animalières !
BD
daydream
Daydream, le jeu solo le plus chill et addictif !
Jeux de Société
The Necks – Disquiet, un disque hors normes
Brèves de Platine

Étiquettes

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2023 2024 2025 Actes sud Actu actualité album album 2015 article automne automne2023 automne2024 automne2025 automne 2025 bandcamp bande dessinée Barz Diskiant BD beachboy chronique chroniqueur cinema concert critique culture David Bowie deezer del Differ-ant dominique a electro facebook festival Fire Records folk gallimard hiver interview lectures à voix haute le parisien libraire librairie lilie liliedelsol littérature livre livres Modulor music musique Nantes new music nouveautés musique nouvel album novembre novembre 2025 octobre octobre 2025 paris pias playlist podcast poem poetry pop poème Poésie presse printemps printemps2024 printemps2025 rentree rentrée 2023 rentrée2024 rentrée 2024 rentrée 2025 rentrée2025 rentrée Littéraire rock roman septembre2025 septembre 2025 single sol spotify spring2024 spring2025 summer summer2025 Tout un poème twitter youtube

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Sur le même thème

Juli Zeh
Littérature Etrangère

« Nouvel an » de Juli Zeh, à la recherche de la mémoire perdue

21 septembre 2022
Lucy Maud Montgomery
Littérature Etrangère

« Anne de Green Gables » de Lucy Maud Montgomery : Une orpheline inoubliable à la recherche du bonheur

3 décembre 2020
Dans la maison rêvée
Littérature Etrangère

« Dans la maison rêvée » : Deux femmes, une maison et la violence dedans

27 août 2021
Ben Mater Unsplash Normal People Sally Rooney
Littérature Etrangère

Sally Rooney, au-delà des normes amoureuses

18 juin 2021

Informations

  • Pourquoi Addict-Culture ?
  • Soutenez Addict-Culture !
  • La Team
  • Devenir rédacteur
  • Contact
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité – RGPD

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Instagram

❤️ BAM ❤️: Le trio australien The Necks continue s ❤️ BAM ❤️: Le trio australien The Necks continue son périple musical loin des frontières habituelles avec "Disquiet", sommet du jazz avant-garde de plus de 3 heures, à écouter chez Northern Spy Records !
👉 @the.necks @northernspyrecs @clandestine_pr
.
.
#thenecks #disquiet #northernspyrecords #music #musicaddict #musiclovers  #igmusic #newmusic #instamusic

📎https://addict-culture.com/the-necks-disquiet-northern-spy-records-2025/
🎲✨ BAM 🎲✨ : Vous pensiez que rien ne détrônerait S 🎲✨ BAM 🎲✨ : Vous pensiez que rien ne détrônerait Speed Bac dans la catégorie des jeux d'ambiance et de lettres ? Essayez Momo, et vous serez rapidement convaincus du contraire, mais votre cerveau risque de ne pas s’en remettre.
👉 @atmgamingde 

 #momo #atmgaming  #jeuxdesociete #boardgames #games #play #jeux 

📎 https://addict-culture.com/jeu-momo-jeu-de-mots-atm-gaming/
💜BAM💜: Vous pensiez connaître Mathieu Bablet depui 💜BAM💜: Vous pensiez connaître Mathieu Bablet depuis Carbone & Silicium et Shangri-La ? Avec Silent Jenny, il concocte une merveille de science-fiction d’anticipation qui s’impose comme l’un de ses livres les plus ambitieux et assurément le plus bouleversant.
👉 @mathieubablet  @ruedesevresbd 

.
#silentjenny #mathieubablet #ruedesevres #ruedesevresbd #BD #bandedessinée #manga #bd #bandedessinee #book #bookstagram #bdstagram 

📎https://addict-culture.com/bd-silent-jenny-mathieu-bablet-rue-de-sevres-label-619-202/
🎧 Le son du jour 🎧 : Fiona Fiasco – Stacy 👉 @fion 🎧 Le son du jour 🎧 : Fiona Fiasco – Stacy
👉  @fionafiasco.inc @marion_seury 
.
.
#fionafiasco #stacy  #sondujour #music #musicaddict #musiclovers #igmusic #newmusic #instamusic

📎 https://addict-culture.com/fiona-fiasco-stacy/
💜 BAM 💜: Les mythiques néo-zélandais de The Bats r 💜 BAM 💜: Les mythiques néo-zélandais de The Bats reviennent avec "Corner Coming Up", un 11ème album tout aussi indispensable que les précédents !

👉 @thebatsnz @flyingnun

.
.
#thebats #cornercomingup #flyingnunrecords #music #musicaddict #musiclovers  #igmusic #newmusic #instamusic

📎 https://addict-culture.com/the-bats-corner-coming-up/
✨📚⛵ Littérature Jeunesse ✨📚⛵: Vous cherchez pour v ✨📚⛵ Littérature Jeunesse ✨📚⛵: Vous cherchez pour vos enfants des albums de Noël qui renouvellent le genre ? Dans ces deux livres de l’École des loisirs, la fête prend des chemins inattendus mais offre un Noël à hauteur d’enfant, drôle et tendre à la fois.
👉 @ecoledesloisirs @malikadoray @julienbeziatillustration
.
.
#lenoelesurprise #malikadoray #leberknoel #julienbeziat #ecoledesloisirs #editionsecoledesloisirs #bd #bandedessinee #albumjeunesse #litteraturejeunesse #livreenfant  #bookstagram  #bookaddict 

📎 https://addict-culture.com/litterature-jeunesse-noel-doray-beziat-ecole-des-loisirs-2025/
❤️ BAM ❤️: Le retour de Régis Loisel au dessin, su ❤️ BAM ❤️: Le retour de Régis Loisel au dessin, sur un scénario proposé par Jean-Blaise Djian. Avec "La dernière maison juste avant la forêt", l'affiche est alléchante et l'histoire intrigante. Parfois subversive et d'abord éparpillée, elle nous conduit vers une issue aussi redoutable que cohérente.
👉 @ruedesevresbd @cesco_addict
.

#ladernieremaisonjusteavantlaforet #regisloisel #jeanblaisedjian #ruedesevres #manga #bookstagram #bd #bandedessinee #book #bdstagram

📎https://addict-culture.com/bd-derniere-maison-juste-avant-la-foret-loisel-djian-rue-de-sevres/
🎧 Le son du jour 🎧 : Fátima - Primal 👉 @fatima_doo 🎧 Le son du jour 🎧 : Fátima - Primal
👉 @fatima_doom_band
 .
.
#fatima #primal #sondujour #music #musicaddict #musiclovers #igmusic #newmusic #instamusic

📎 https://addict-culture.com/fatima-primal/
⚡🃏🎲✨ BAM ⚡🃏🎲✨ : Connaissez-vous ce rare petit jeu ⚡🃏🎲✨ BAM ⚡🃏🎲✨ : Connaissez-vous ce rare petit jeu qui parvient à faire rire, réfléchir et coopérer des enfants de 3 ans sans qu’aucune larme ne soit versée à la fin ? "Opération Noisettes" a obtenu l'As d'Or enfants en 2024 et s'impose comme l'un des classiques des ludothèques de maternelle.
👉 @jerome.soleil markorenko @auzoujeux 

 #operationnoisette #auzoujeux #markorenko #jeromesoleil #jeuxdesociete #boardgames #games  #play #jeux

📎 https://addict-culture.com/jeux-enfants-operation-noisettes-auzou-jeux-emilie-et-jerome-soleil/
Suivez-nous sur Instagram

Facebook

Tous droits réservés -Mentions légales et Politique de confidentialité. - Addict-Culture 2023

Ne ratez plus nos publications !
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir toutes les infos d'Addict-Culture !
loader

musique
litterature
tout addict

J'accepte la politique de confidentialité*
Environ 1 publication par mois. pas de spam, désinscription à tout moment
Welcome Back!

Sign in to your account

Username or Email Address
Password

Lost your password?