Vous n’êtes pas sans le savoir mais je voue à Pascal Bouaziz un culte à la limite du raisonnable. A chaque sortie d’un nouveau projet, que ce soit sous son nom, Bruit Noir ou Mendelson, je me rue dessus comme Hunter S Thompson sur des pilules d’ecstasy. Alors quand ma cheffe a proposé de chroniquer son nouvel album, Haikus, j’ai consciencieusement éliminé la concurrence, saboté chaque boîte mail de mes « collègues » pour que la chronique me revienne. Satisfait j’étais quand elle m’a finalement choisi pour la rédiger. Sauf qu’elle avait omis un détail de taille : Stan Cuesta, biographe attitré de Bouaziz depuis la sortie de Mendelson (le triple), étant recruté pour jouer du piano sur ce disque, la rédaction du texte accompagnant le dossier de presse a été confiée à Etienne Greib. Le problème, et pas des moindres, c’est que passer après Greib pour chroniquer Bouaziz s’apparente plus à attaquer la face nord de l’Himalaya en caleçon et masque de plongée qu’autre chose.
Du coup, je ne vais pas répéter/réinterpréter les propos brillants et justes de Greib (d’autant plus que son papier doit faire dans les sept ou huit mille lignes) mais rendre hommage à la beauté acoustique solaire de Haïkus en proposant d’en faire la chronique sous la forme d’un …. haïku. Que voici :
Neil Young au printemps
acide mélancolie et
Bouaziz captivant
Sortie chez Ici d’ailleurs le 02 Mai dernier, chez tous les disquaires poètes de France le 27 Mai prochain sous la forme d’un cd digisleeve et le 19 Août en vinyle.