[dropcap]S[/dropcap]ur son cheval dénommé Whisky, il erre dans le désert et se plaît au grand air, loin du tumulte naissant des véhicules qui s’encanaillent les uns derrière les autres. Lui, c’est Jack Burns, personnage principal de Seuls sont les indomptés (Sarbacane), bande dessinée adaptée du roman d’Edward Abbey, scénarisée par Max de Radiguès (Stig & Tilde) et illustrée par Hugo Piette (qui travaille régulièrement pour Le journal de Spirou).
Homme hors du temps, rétif à tout asservissement, Burns s’est fixé comme objectif de faire évader son copain Paul, incarcéré pour avoir refusé de se soumettre à ses obligations militaires. Mais dans cette Amérique du milieu des années 50, si vous ne marchez pas dans les clous et que vous manquez de patriotisme, vous êtes vite catalogué parmi les anarchistes et autres communistes ! Or, quand les autorités voient rouge, gare aux insoumis…
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Soucieux d’échapper aux travers des temps modernes, Jack est l’incarnation d’une époque révolue. Il vit de petits boulots et dort à la belle étoile, questionnant les nouveaux standard du confort familial. C’est un cow-boy libre qui ne veut avoir de compte à rendre à personne. Il ne s’en porte pas plus mal, faisant son petit bonhomme de chemin, loin de la marche forcée de l’humanité vers l’ordre et le progrès. Il suffit d’ailleurs de suivre, en parallèle de son histoire, celle d’un chauffeur de camion, fatigué et désabusé, pour mesurer que goûter aux choses simples est souvent révélateur du meilleur.
Nourrie de cases aux couleurs chatoyantes, la bande dessinée manque de nous bercer d’illusions. On pourrait en effet se laisser emporter par une petite musique de fond où la raison l’emporterait sur la bêtise et la violence. C’est pourtant une traque d’une belle ampleur que va déclencher Burns. Et si ce n’était le shérif qui sent que la situation lui échappe, tous les autres entrent dans une spirale infernale, déclenchant l’artillerie lourde pour chasser le cavalier solitaire. Le pire dans tout ça – on le sait bien – est qu’il ne suffit pas d’avoir de gros muscles pour gagner une bataille.
Dans ce contexte, Jack Burns ne peut que faire chavirer le cœur des lecteurs et lectrices. Et Seuls sont les indomptés ne peut que séduire par sa parabole joliment dessinée sur le juste équilibre à trouver entre la chasse aux cerfs et le ballet d’hélicoptères…
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Seuls sont les indomptés
de Max de Radiguès et Hugo Piette
Éditions Sarbacane – 4 septembre 2019
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Image bandeau : Seuls sont les indomptés de Max de Radiguès et Hugo Piette / Éditions Sarbacane