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Littérature Francophone

Parfum d’apocalypse et amour maternel : l’alchimie d’Astrid Monet

Yann Leray
Par Yann Leray
Publié le 22 septembre 2020
10 min de lecture
Photo by USGS on Unsplash
Photo by USGS on Unsplash
L’Avis de Yann

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[dropcap]L[/dropcap]es éditions Agullo, au cours de leurs quatre années d’existence, nous ont habituées à un rythme de parution maîtrisé, leur permettant ainsi de publier mieux et d’accompagner chacun de leurs ouvrages plusieurs mois après leur sortie, afin de leur donner les plus grandes chances de trouver leur chemin vers les lecteurs. Ce qui, au premier abord, peut sembler relever du simple bon sens, ne fait pourtant pas l’unanimité dans le domaine de l’édition française tant sont nombreux les titres qui disparaissent à peine parus, poussés par l’arrivée des nouveautés, le tout dans une surproduction dont bon nombre d’acteurs de la chaîne du livre se désolent et qui continue pourtant année après année. Quels que soient les effets de la crise mondiale provoquée par la pandémie, Agullo, en toute logique, a donc fait le choix de ne défendre qu’un roman en cette rentrée littéraire 2020, ce Soleil de cendres, deuxième roman d’Astrid Monet.

Les cendres collent aux visages comme de la terre. Les corps avancent avec lourdeur sous cette pluie grise. Marika appelle Solal de toutes ses forces, les flocons noirs s’engouffrent dans sa gorge comme des grains dans un sablier. Elle s’arrête. pliée en deux, elle crache et vomit. Elle pense s’étouffer des dizaines de fois. Pourtant, à chaque respiration, elle crie encore plus fort. Elle hurle le prénom de son fils. Sa voix s’ébranle dans les décombres et fuit entre les ruines.
Astrid Monet

Concentré sur trois jours, le récit se déroule dans un Berlin accablé par la chaleur, comme la totalité de l’Europe. Dans cette ville qui a vu la naissance de son fils, Solal, sept ans plus tôt, Marika revient, afin que l’enfant puisse faire la connaissance de son père, Thomas, metteur en scène de théâtre. Le lendemain de leur arrivée, le réveil d’un ancien volcan dans l’ouest de l’Allemagne va provoquer une nuée de cendres sur une grande partie du pays, accompagnée d’un tremblement de terre dévastateur. Séparée de son fils et du père de celui-ci, la jeune femme part à leur recherche dans une ville anéantie et coupée en deux.

Le jour du retour, Le jour du tremblement, Le jour sans nom, telles sont les trois parties qui composent ce roman d’à peine plus de 200 pages. Situant son récit dans un futur indéfini mais que l’on imaginera plutôt proche, Astrid Monet, dès les premières pages, émaille son récit d’allusions à une situation climatique européenne alarmante, qui rappellera inévitablement la canicule de 2003 et ses nombreuses victimes. Mais ici les températures ont continué de grimper et l’eau s’est raréfiée au point que les piscines sont désormais interdites au même titre que l’arrosage des jardins. En ajoutant à cette atmosphère déjà viciée une éruption volcanique et la pluie de cendres qui l’accompagne ainsi qu’un tremblement de terre, la jeune autrice se place délibérément dans le registre du roman-catastrophe, contredisant ainsi Marika, qui peine à se convaincre du dérèglement climatique auquel tentent de la sensibiliser des manifestants croisés à plusieurs reprises au cours de la première partie.

Née à Orléans, Astrid Monet a vécu de nombreuses années à Berlin et connaît donc le sentiment étrange de celui ou celle qui est à cheval entre deux pays, deux langues, deux cultures. A travers le personnage de Marika mais également celui de Solal, enfant bilingue à sept ans, elle parvient à délivrer avec autant de justesse que de finesse, le double portrait d’une mère et de son fils de retour là où leur histoire commença. C’est ce côté intime, complété par les souvenirs de la jeune femme et ceux de Thomas, qui donne à Soleil de cendres une sensibilité que l’on ne trouve que rarement dans les récits de ce genre. Insistant sur la part d’humanité de chacune et chacun dans des moments où tout semble concourir à déshumaniser les acteurs de ce drame que connaît Berlin, elle accompagne Solal et son père d’un côté, Marika de l’autre, adoucissant par les paroles comme par les souvenirs la dureté du moment présent.

Mais la jeune femme excelle également à dépeindre le chaos et livre des pages emplies de bruit et de fureur qui hissent son texte bien au-delà d’un simple conte apocalyptique. S’appuyant sur sa connaissance de la géographie berlinoise, sa description de la catastrophe gagne en puissance et en crédibilité et offre un décor chaotique au sein duquel s’ébattent ses protagonistes.

Soleil de cendres constitue, on l’aura compris, une vraie réussite, originale et sensible, dont la force réside dans cette volonté délibérée d’opposer l’amour au chaos, l’humanité à l’abîme. En ce sens, le personnage de Marika s’avère particulièrement convaincant (malgré, peut-être, quelques lignes qui pourront faire tiquer quant à ses capacités physiques), survolé par le fantôme de Marlène Dietrich en qui elle puise le courage nécessaire et dont une apparition conclura cette chronique.

Marlene Dietrich commence alors à chanter en allemand (…) Sa voix électrique, hypnotique transperce le ciel furieux de Berlin pour frapper dans le cœur de Marika. Il faut que ce cœur batte, d’amour, de vie, de colère, de rage.Astrid Monet

 

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L’Avis de Gringo Pimento

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[dropcap]A[/dropcap]près Frédéric Paulin et sa fameuse trilogie, Agullo s’ouvre un peu plus à la France en proposant au public une auteure française : Astrid Monet avec Soleil de cendres.
Astrid Monet donc, déjà auteure d’un premier roman, signe une nouvelle œuvre, apocalyptique. Elle met en scène un monde qui a déjà basculé. Des températures caniculaires, le problème de l’eau courante au centre et donc l’écologie en toile de fond.

Marika emmène son fils, Solal, à Berlin pour la première fois afin qu’il rencontre enfin son père, dramaturge célèbre d’avec qui elle s’est séparée avec la naissance de leur enfant.
Mauvaise pioche ! Marika laisse Solal en compagnie de son père pour aller, elle, passer la nuit dans une chambre d’hôtel. Ils doivent se retrouver le lendemain matin mais un volcan s’est réveillé, un nuage de cendres descend sur Berlin et un tremblement de terre s’ajoute au tableau déjà bien sombre.
Solal est coincé dans le métro avec son père. Marika, femme et mère courage, va chercher partout, remuer ciel et terre pour retrouver son fils.

Elle a toujours eu peur pour lui; depuis la seconde de sa naissance, elle s’inquiète de son poids, de sa taille, de son sommeil, de ses urines, de son teint, des bactéries prêtes à l’attaquer. Et la chaleur accablante ne fait que nourrir son anxiété. Où est-ce ce voyage ?

 

De descriptions de la ville en feu ou en déliquescence, d’émeutes et de pillage pour survivre jusqu’à des interventions policières bafouant le droit, Astrid Monet propose un roman âpre, tendu et très convaincant.

Alternant les points de vue entre une Marika, lionne furieuse et convaincue que son fils est en vie et Solal, fils perdu qui découvre son père et noue enfin une relation avec lui, Soleil de cendres n’est pas qu’un roman post apocalyptique.
Bien sûr les préoccupations écologiques semblent évidentes ici tant la catastrophe était prévisible, attendue et contre laquelle personne n’a agi. Mais Monet pousse aussi à la réflexion autour de l’État et de sa police. Comment celle-ci réagit-t-elle en temps de crise grave ? Quelles sont les limites de son action ? Qui contrôle ? Les scènes de « rafles » dans un Berlin détruit et à l’agonie sont à ce titre extrêmement parlantes et puissantes, à l’image de l’entièreté ce roman qui nous hantera longtemps !

 

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Soleil de cendres d’Astrid Monet

Agullo éditions, août 2020

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Image bandeau : USGS / Unsplash

EtiquettesAgullo FictionAstrid MonetberlinRéchauffement climatiquerentrée LittéraireRentrée littéraire 2020RL2020Soleil de cendres
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