[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#3A5366″]S'[/mks_dropcap]il y en a bien un qui continue son petit bonhomme de chemin tranquillement, c’est bien Stephen Malkmus. Après avoir connu l’Indie gloire avec son groupe Pavement tout au long des nineties, il a trouvé avec ses Jicks un écrin dans lequel il distille sa musique qui, aujourd’hui, même si elle ne surprend plus vraiment, a encore de très beaux restes.
Sparkle Hard est un album solide. Bien entendu, les saillies guitaristiques déstructurées sont bien loin derrière mais pour qui accepte une certaine forme de Rock adulte (oui, je sais, c’est un peu antinomique), il est tout à fait possible de passer outre ses quelques a priori.
Plusieurs changements inhabituels sont à signaler. Premièrement, l’utilisation de l’auto-tune, assez présents sur deux titres, sans que cela ne soit un appel au meurtre. Ensuite, on sent bien que Stephen Malkmus a eu envie d’emmener sa musique vers des horizons un peu Prog. C’est particulièrement réussi sur Difficulties/Let Them Eat Vowels, titre de clôture, mais aussi et surtout sur ce qui s’apparente au sommet de l’album, le fabuleux Kite.
Pour le reste, on dénombrera des chansons assez carrées (Bike Lane, Shiggy), d’autres qui ne nous dépaysent pas vraiment (Cast Off, Future Suite, autre sommet du disque), quelques ballades assez bien écrites (Solid Silk, Middle America) ainsi qu’un essai Country-Folk en duo avec Kim Gordon (Refute)
En conclusion, si vous aimez vous sentir rassurés par la retrouvaille de vieux camarades de jeu assez chers mais somme toute prévisibles, foncez. Les allergiques à toute forme d’A.O.R., passez votre chemin.
Stephen Malkmus And The Jicks – Sparkle Hard
chez Domino depuis le 18 mai 2018