[mks_dropcap style= »letter » size= »83″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]A[/mks_dropcap]h ah ah, je vous ai bien eu. vous pouvez rentrer la langue, fermer la bouche et ranger vos couteaux, non, je ne viens pas vous narrer par le détail le retour inespéré, fantasmé et aussi un peu redouté de la série mythique de David Lynch, que j’aurais eu loisir de découvrir en avant-première mondiale.
Vous pouvez quand même rester car c’est de Twin Peaks, le groupe et Down On Heaven, leur quatrième album, dont je vais vous parler et surtout car c’est excellent !
[mks_dropcap style= »letter » size= »83″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]G[/mks_dropcap]éographiquement et musicalement, on est d’ailleurs très loin de la série mythique diffusée en son temps sur feue La 5, inénarrable chaine toute pourrie des années 80-90. Ville imaginaire de l’état de Washington, musique planante et sombre d’Angelo Badalamenti, oubliez tout ça, nos petits gars viennent de Chicago et nous donnent dans un garage rock fun et frais et un power pop survitaminé.
Débarquant en 2013 avec Sunken, leur premier album, le quatuor (Cadien James , Clay Frankel , Jack Dolan , Connor Brodner) se fait surtout remarquer l’année suivante avec le très chouette Wild Onion, petit carton bien mérité.
Si leurs deux disques étaient déjà fort sympathiques, comme peuvent l’être la discographie des Black Lips ou The Orwells, Twin peaks franchit ici un sacré pallier avec ce Down In Heaven.
[mks_dropcap style= »letter » size= »83″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]eux événements majeurs viennent en effet changer la donne, c’est tout d’abord John Agnello, qui vient mettre ses doigts expérimentés (Dinosaur Jr, Sonic Youth, Kurt Vile…) au service d’un son autrefois bien brouillon mais aussi l’arrivée du claviériste Colin Croom qui donne un sacré bol d’air au groupe plus pop que garage, pour le coup.
On ne va pas vous mentir, le groupe n’est pas finalement original, on a piqué les vinyles des 60’s de papa-maman, un p’tit air de Beatles, un riff stonien, une bravade velvetienne. On a également dépouillé le collection de CD du grand frère entre Pavement et Supergrass.
Là, où le groupe sort du lot, c’est que tout ça nous donne un foutu bon disque complétement addictif et enthousiasmant. Comment ne pas fondre en effet devant les tubesques Walk To The One You Love ou Butterfly ? Comment ne pas reprendre en choeur les jouissifs My Boys ou Cold Lips ?
Wanted You pourrait être un morceau inédit de Exile On Main Street, Heavenly Showers ou le magnifique Holding Roses se teintent d’une jolie couleur folk alors que Keep It Together se fait plus raide et bluesy.
Twin Peaks a fait un tour au paradis et en a ramené un disque fort alléchant et immédiatement séduisant.
Down In Heaven est disponible depuis le 13 mai chez Communion Records/Caroline International.
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Photo bandeau : Daniel Topete