[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]els des savants fous perpétuellement affairés dans quelque laboratoire obscur, les anglais de Virginia Wing triturent dans tous les sens une pop pas si souvent habituée à subir les derniers outrages.
Leur nouvel album Ecstatic Arrow en est une remarquable démonstration et nous embarque sur la piste de danse avec malice et intelligence.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]rès souvent comparé à Broadcast au-delà même des similitudes vocales entre la regrettée Trish Keenan et Alice Merida Richards, Virginia Wing se forme en 2012 et abandonne Londres pour s’installer à Manchester.
Un très conseillé premier album, Measures Of Joy, voit le jour en 2014, bientôt suivi par Forward Constant Motion. Le groupe subit quelques départs pour se concentrer aujourd’hui sur le duo composé d’Alice et de Sam Pillay.
Avant de se lancer dans l’enregistrement de ce troisième disque en Suisse en compagnie de leur vieux compère Misha Hering, le duo se fait expérimental dans le très étrange et abscons Tomorrow’s Gift en compagnie de Xam Duo, à savoir Matthew Benn d’Hookworms et Christopher Duffin de Deadwall
Virginia Wing, avec ce nouvel album, retrouve son terrain de prédilection, à savoir une art pop avec quelques réminiscences psychédéliques autour de synthés minéraux.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a musique d’Alice et Sam donne en effet cette sensation de s’installer confortablement au fond d’une piscine et de vivre une aventure sonore aquatique et originale, à l’instar de l’excellent single The Second Shift ou l’introductif Be Released.
Une sorte de jubilation tranquille (le superbe For Every Window there’s A Curtain) s’installe au fil des morceaux, la voix d’Alice se fait ensorcelante, joliment accompagnée par les synthés aériens et un fugace mais indispensable saxophone.
Tout d’ailleurs n’est pas si extatique chez Virginia Wing, l’électro pop se fait sombre sur Glorious Idea ou mélancolique sur Relativity. Le quotidien est même d’une tristesse infinie mais combative sur le génial Eight Hours Don’t Make A Day, le meilleur morceau du disque, superbe ballade aux délicieuses paroles (I’m Choosing To Live My Life In The Way That I Decide…There’s No Tomorrow).
Virginia Wing mélange ainsi dure réalité et imaginaire sonore sur un album au charme instantané et très original et nous offre un véritable petit bijou de pop savante et immédiate.