[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]S[/mks_dropcap]ans aucun doute, Chris Cohen est l’un des secrets les mieux gardés de la Pop Musique Contemporaine.
A son corps défendant, on l’imagine.
L’ancien guitariste de Deerhoof – qui croirait ceci possible en le découvrant aujourd’hui via ses albums solo – nous livre un troisième album qui succède aux excellents Overgrown Path et As If Apart.
Il s’intitule tout simplement Chris Cohen et son étoile brille aussi fort que sur les précédents.
Si ce disque n’est pas fondamentalement différent de ce qu’il nous a déjà présenté par le passé, les arrangements s’avèrent parfois un peu plus riches (le saxophone sur Edit Out et No Time To Say Goodbye en est un exemple parmi d’autres).
Bien entendu, ses aspirations psychédéliques sont toujours bien présentes, en témoigne la reprise d’une chanson traditionnelle réarrangée par Bob Dylan et qui fut en son temps popularisée par Joan Baez : House Carpenter, que l’on jurerait trempée dans l’élixir qui a fait les plus beaux jours du Velvet Underground And Nico.
Mais à côté du psychédélisme dont il ne se départit pour ainsi dire jamais, ses chansons sont souvent marquées par la mélancolie et le spleen. Green Eyes, Twice In A Lifetime, What Can I Do…
Autant d’exemples qui illustrent le propos.
Délicates sans être mièvres et précises sans être académiques, les chansons de Chris Cohen frapperont au cœur de celui qui aura le réceptacle adéquat.
Hommes et femmes pressés, ralentissez et appréciez.
S’il vous plaît.
Chris Cohen, Chris Cohen
chez Captured Tracks / Differ-Ant, le 29 mars 2019.