Lael Neale
Altogether Stranger
Sub Pop Records / Modulor
02 mai 2025
Même si Lael Neale est devenue incontournable ces dernières années, par la grâce de deux albums absolument magnifiques, Acquainted With Night et Star Eaters Delight, elle continue de garder un aura mystérieux tant sa musique ne cesse de surprendre et d’éblouir.
Son tout nouvel album, Altogether Stranger, toujours enregistré avec l’excellent producteur Guy Blakeslee, porte ainsi bien son nom, le mystère semble en effet encore s’épaissir, entre folk, dream pop et rock psychédélique, le tout porté par cette voix inimitable.
Ces 9 nouvelles chansons ont été composées et enregistrées à Los Angeles, après un long séjour dans la ferme familiale située en Virginie, un retour au chaos urbain et à la folie ambiante, qui ont fortement influencé l’état d’esprit de Lael Neale, regardant ses contemporains s’affairer frénétiquement, telle une extra-terrestre débarquée à l’improviste.
Amplifié par sa durée (une grosse demi-heure), Altogether Stranger file comme un éclair, guitares velvetiennes et omnichord, orgue et voix charmeuse, Lael Naele nous prend de suite par la main, pour plonger dans un Wild Waters ensorcelant avant de trottiner sur un Down On The Freeway, pop à souhait.
Quelque soit le style qu’elle aborde ou l’habit qu’elle enfile, du rock garage d’un All Good Things Will Come To Pass à la délicieuse ballade au piano Sleep through The Long Night, Lael Neale impressionne par cette magnifique simplicité, less is more porté à son sommet. Elle renvoie même dans ses buts Lana Del Rey sur un Come On angélique avant d’enchainer sur l’ultra dépouillé Tell Me How To Be There, une voix et une guitare suffisent pour toucher les étoiles.
Plus Alltogether Stranger avance, plus elle tend vers un minimalisme absolu donnant tout son sens à une bedroom pop sur un superbe New Ages avant de s’effacer majestueusement et discrètement sur All Is Never Lost et There From Here nus et féériques.
Lael Neale nous offre encore un miracle de disque avec ce Alltogether Stranger tout aussi indispensable que ces deux ainés, comme un nouvel ami un peu étrange, mais dont on ne peut plus se passer.
