[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]ommençons par la pochette si vous le voulez bien. Une créature cauchemardesque habitée par le feu que l’on croirait tout droit sortie d’un jeu vidéo de type Final Fantasy. Musicalement parlant, ce n’est pas anodin. On pourrait en effet relier la musique de John Dwyer à quelques groupes ayant aussi comme fétiches des monstres imaginaires assez terrifiants. Au hasard Balthazar : Motorhead. On y reviendra.
S’il y a bien longtemps que l’on a arrêté de compter les sorties discographiques des (Thee) Oh Sees, je pense que l’on n’aurait aucun mal à situer dans le temps le moment où le fait de jouer avec deux batteurs aura eu un impact énorme sur leur musique, du moins en studio. Il s’agit bien de ce Smote Reverser.
John Dwyer a remisé depuis quelques albums ses velléités Garage pour atteindre de plus en plus un idéal Krautrock. Et c’est bien dans cette dynamique rythmique que la formation à deux batteries prend tout son sens. D’un autre côté, John Dwyer n’a pas vraiment renoncé non plus à un Rock agressif et sauvage. La déflagration Overthrown, on se la prend en pleine face, comme au bon vieux temps de… Motorhead. On y revient donc.
Le reste se partage entre bruit, fureur et piano Wurlitzer. Les titres en attestent, d’ailleurs. Jugez plutôt : Anthemic Agressor, Abysmal Urn pour le côté sauvage, Moon Bog, Sentient Oona pour le côté psychédélique.
En bref, tout cela est passionnant et se doit d’être écouté à un volume sonore défiant toute raison.
Boum!