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Littérature Etrangère

Seules les proies s’enfuient : l’enfer psychiatrique vu par Neely Tucker

Yann Leray
Par Yann Leray
Publié le 9 décembre 2019
6 min de lecture
seules les proies
Nathan Wright/Pixabay

[dropcap]O[/dropcap]n avait raté à leur sortie les deux premiers romans de Neely Tucker (La Voie des Morts et À l’Ombre du Pouvoir – Série Noire 2015 et 2017), dans lesquels le journaliste mettait déjà en scène le personnage de Sullivan Carter, Sully pour les intimes. La surprise est donc de taille, à la lecture de Seules les Proies s’Enfuient qui nous embarque comme un torrent furieux et nous laisse essoufflés au bout de 350 pages.

Ancien reporter de guerre, journaliste lui aussi, Sully a connu les zones de conflit et frôlé la mort à plus d’une reprise. Depuis qu’il travaille pour le journal Metro, à Washington, il est moins exposé et apprend à profiter d’une vie plus paisible. Envoyé au Capitole pour couvrir des débats législatifs, il se retrouve plongé au cœur d’une fusillade lors de laquelle un forcené va abattre plusieurs personnes, puis s’en prendre à un représentant de l’Oklahoma qu’il finira par tuer avant de lui enfoncer des pics à glace dans les orbites. Quelques heures après le drame, le fugitif contacte Sully et le convainc qu’ils ont quelque chose en commun… Le reporter part alors sur ses traces, menant sa propre enquête, au mépris de celle ouverte par le FBI…

Démarrant très fort avec une scène suintant l’angoisse et l’adrénaline dans les murs du Capitole, Seules les Proies s’Enfuient s’impose rapidement comme un des meilleurs romans noirs qu’il nous ait été donné de lire cette année.

Démarrant très fort avec une scène suintant l’angoisse et l’adrénaline dans les murs du Capitole, Seules les Proies s’Enfuient s’impose rapidement comme un des meilleurs romans noirs qu’il nous ait été donné de lire cette année. Neely Tucker embarque son lecteur dès les premières lignes dans les pas de Sully, qui retrouvera très vite ses réflexes de reporter de guerre. Passée cette furieuse entrée en matière, Tucker parvient à maintenir une tension constante même quand son récit se calme et suit l’enquête menée par Sully.

Jonglant avec habileté entre coups de théâtre et avancée de l’enquête, l’auteur tient fermement le cap de son récit et nous amène progressivement vers le cœur du sujet, à savoir le traitement réservé pendant des années aux personnes psychotiques ou considérées comme telles. Cette plongée au cœur du tristement célèbre institut Saint-Elizabeths, communément appelé St-E., laissera des traces dans les esprits des protagonistes comme des lecteurs. Les institutions psychiatriques ont souvent été source d’inspiration en littérature et Neely Tucker ne déroge pas à la règle, livrant un tableau glaçant de ce que ces vieux murs ont pu voir défiler de folie et de souffrances.

On se souviendra alors des Incurables de Jon Bassoff (Gallmeister – 2018) où le romancier américain décrivait le parcours du docteur Walter Freeman, précurseur de la lobotomie transorbitale, soignant itinérant sur les routes des États-Unis dans les années 1950. Ce sinistre personnage a manifestement laissé une trace dans l’imaginaire collectif américain puisque Neely Tucker revient à son tour sur les heures sombres de la psychiatrie, où bon nombre de malades, majoritairement des femmes, servirent de cobayes à des expériences inimaginables de cruauté et de cynisme. Là où Jon Bassoff perdait de sa crédibilité en faisant verser son récit dans le grotesque et le tragi-comique, Neely Tucker livre un roman noir et serré, capable d’instiller une atmosphère inquiétante, voire étouffante (on pensera ici à la visite de la maison de Terry Waters) sans s’interdire pour autant de véritables moments d’action, tout aussi réussis.

Partant d’un pan peu glorieux de l’histoire des États-Unis, Tucker parvient à en tirer un polar redoutable et bâtit une intrigue sans faille à partir de ce constat effroyable sur le traitement de certaines pathologies durant des années. Si l’on devait s’autoriser un bémol, c’est à la scène finale qu’on l’attribuerait, épisode plein de bruit et de fureur, explosif, tombant dans des excès qui avaient su être brillamment évités jusque-là. Cette tentation cinématographique ne doit toutefois en aucun cas masquer les nombreuses qualités de ce roman dont, répétons-le, la lecture constitue un des excellents moments noirs de cette année qui s’achève. En attendant le retour de Sully, on prendra donc soin de se pencher avec attention sur les deux premiers opus de cette série à découvrir sans faute si ce n’est déjà fait.

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Seules les Proies s’enfuient de Neely Tucker traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sébastien Raizer

 

Publié chez Gallimard – Série Noire, Novembre 2019

 

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Etiquettes2019gallimardNeely TuckerSébastien Raizerserie noireSeules les proies s enfuient
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