[mks_dropcap style= »letter » size= »83″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L'[/mks_dropcap]ouverture des hostilités se fait dans un cadre dramatique : une femme se réveille dans sa baignoire, couverte d’ecchymoses, blessée, sale et groggy, mais semble infoutue de savoir pourquoi.
On démarre la série de huit épisodes par un trait rapide de l’héroïne, qui n’en a pas l’air du tout, et à qui il semble être arrivé quelque chose de parfaitement violent et désagréable. Une victime.
[mks_pullquote align= »right » width= »250″ size= »24″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]Une série personnifiée, un prénom, un axe et pas de déodorant.[/mks_pullquote]
Mais.
Mais, en fait, ce n’est pas si simple.
Cette femme est flic. Coriace. Hystérique. Psycho-kekchose. Une vraie pain in the ass.
Et quand son destin de femme bientôt divorcée se mêle au pire, c’est pour la confronter à sa propre version du mal.
Sounds plutôt good, mais.
Mais, en fait, c’est pas la fête.
Le casting n’est pas raté, mais Anna Friel en fait des caisses. Des efforts souvent crispants pour passer les étapes de l’introspection, un peu trop de gesticulations, mais du talent malgré tout. Parce qu’il faut se la fader la meuf en pull et queue de cheval !
L’inconvénient : pas de réel contrepoids. Les personnages secondaires sont totalement secondaires, voire inutiles pour certains. Par exemple, les enfants de Marcella ne servent à rien ni personne. C’est sûrement pour ça qu’on les colle en pension, na.
En fait, toute cette histoire tient sur une fondation plutôt banale, aguichée et pimentée de ci de là d’un peu de cynisme et de voyeurisme, mais ne révèle rien de bien palpitant, rien de neuf.
Dans cette saison, la seule véritable nouveauté apportée à ce personnage de femme résolue, reste bien en cage, suit les lignes, tout en essayant de nous faire croire le contraire. L’illusion ne prend pas totalement, et malgré les efforts d’écriture (Hans Rosenfeldt à la plume hein tout de même OH), s’essouffle dans un reflet de miroir sans tain.
Un pas en avant, et deux en arrière.
Malgré toutes ces remarques bouuuh pas bien, je peux concéder que le produit final se laisse regarder, les trucs passent, et on a envie de filer quelques baffes de temps en temps (un bon poinG de référence, indeed).
Une série qui plaît, mais qui ne frappe pas. Ni un Bron, ni un Killing.
(ITV – Saison 1 : 8 épisodes. Saison 2 à venir.)