[dropcap]I[/dropcap]l y a quelques mois, Christian Guay-Poliquin, auteur québecois, remportait le prix Libr’à Nous 2019 (voir ici le compte rendu de la soirée) dans la catégorie fiction francophone pour son roman Le poids de la neige. Le poids de la neige raconte l’histoire d’un homme blessé aux jambes, recueilli dans un village isolé, noyé sous la neige, en lisière de forêt. Le pays subit une gigantesque panne électrique dont on ignore l’origine: le mode de vie des habitants s’en trouve totalement perturbé… Le personnage principal est installé dans une cabane dans la forêt, et c’est Matthias, un vieil homme du genre bougon et qui n’attend qu’une chose : retrouver sa femme restée en ville, qui sera chargé de prendre soin du blessé. Le poids de la neige dit la relation entre les deux hommes, les différentes étapes qu’elle traverse, les rapports de force qui basculent, fouille les âmes en touchant au plus sensible, tout en distillant savamment une sourde inquiétude. Christian Guay-Poliquin a bien voulu être le parrain du Prix Libr’à Nous 2020, et a commencé par répondre à nos questions. Un grand merci à lui.
Commençons avec votre victoire au Prix Libr’à nous 2019. Où étiez-vous quand vous avez appris la nouvelle ?
Christian Guay-Poliquin : Je vis dans un petit village du Québec, une vie de campagnard… Je consulte internet une ou deux fois par jour, l’après-midi en général, je regarde mes mails et là, surprise ! Au fin fond de ma campagne nord-américaine, ce prix de libraires francophones qui venait jusqu’à moi… Un prix de libraires, on sait que c’est un prix démocratique, honnête, qui nous vient de vrais lecteurs, sévères, sérieux, sincères. C’était une grande joie d’avoir retenu l’attention de ce prix-là.
Que ce prix du roman francophone soit attribué à un auteur québecois, est-ce que cela représente quelque chose de spécial pour vous ?
À chaque époque, il y a quelques petites brèches qui s’ouvrent devant les romanciers québecois. Ça a été le cas pour des auteurs comme Andrée Michaud (publiée chez Rivages) bien sûr, que j’admire beaucoup, Jocelyne Saucier pour un roman fantastique, Il pleuvait des oiseaux (Denoël et Folio). Ce sont des petites brèches sporadiques, et j’ai profité de celle-là. J’en suis extrêmement heureux et ému, bien sûr. Cela appelle une question de posture d’auteur : je suis un auteur québecois, je fais de la littérature québecoise, en plus de cela mes romans parlent de neige, de milieux ruraux et reculés, mais pour autant je n’essaie pas d’attiser une fibre exotique du regard français sur le Québec – le folklore de la chemise à carreaux et de « ma cabane au Canada » ! Je fais de la littérature francophone, avec des référents qui sont les miens, certes, mais c’est principalement un texte en français. D’autres romanciers québecois mettent l’accent sur la langue, en essayant d’aller vers une langue vernaculaire québecoise. Je respecte cela, je les admire, mais ma posture est tout autre. J’utilise une langue un peu plus standard, pour ne pas détourner l’attention de ce qui est en train de se passer… C’est un choix qui m’appartient et qui n’est pas toujours nécessairement facile à défendre.
« Pour moi, l’indépendance des libraires est fondamentale : cela va des coups de cœur des libraires à la diversité qu’ils offrent. » Christian Guay-Poliquin
Qu’est-ce que les libraires indépendants représentent pour vous, dans un monde où les groupes internationaux prennent le pouvoir ?
Je suis un auteur, je commence seulement à découvrir ce milieu-là. Je vais donc en parler émotionnellement. Pour moi, l’indépendance des libraires est fondamentale : cela va des coups de cœur des libraires à la diversité qu’ils offrent. La littérature, c’est justement cela : la diversité, l’ouverture, la curiosité. La force des libraires indépendants, c’est de savoir susciter la surprise, dans leur rôle de découvreurs qui leur permet d’aiguiller les lecteurs vers des textes qui ne font pas partie de la grande machine commerciale. Parmi les centaines de romans qui paraissent chaque année, une trentaine va être primée par des prix de premier plan, une autre trentaine va recevoir des prix moins connus mais importants : que va-t-il advenir des centaines de textes qui n’auront pas bénéficié de ces mises en lumière ? Les textes ont une vie parce que les éditeurs, les commerciaux, les agents, les libraires, les aident à toucher les lecteurs. Pour quelqu’un comme moi, sans la confiance des libraires et leur indépendance, je n’aurais jamais pu atteindre mes lecteurs. Alors voilà, on est confronté à deux systèmes parallèles qui coexistent. Pour l’instant, ils semblent s’équilibrer. Le problème commence à s’aggraver quand l’équilibre est rompu…. Actuellement, il me semble qu’un réseau est en train de se mettre en place du côté des éditeurs et des libraires indépendants pour résister à la main-mise des groupes mondiaux… De la même façon, en ce qui concerne les livres électroniques, il existe maintenant des réseaux de diffusion indépendants des grandes plateformes. Je crois vraiment à l’existence de ces plateformes web fortes pour faire face aux grands joueurs. À l’heure où le public réclame de plus en plus la liberté de faire des achats éclairés, ces plateformes ont tout leur rôle à jouer.
Cela me fait penser à ce qui vient de se produire au Royaume-Uni : auteurs, universitaires, journalistes sont, encore une fois, effondrés devant le « oui » massif accordé à Boris Johnson… Ne sommes-nous pas, vous en tant qu’auteur, d’autres en tant que libraires, éditeurs ou journalistes, enfermés dans un petit monde qui ne se rend pas compte de ce qui se passe au-dehors, où la plupart des gens pensent que les grands groupes internationaux offrent de formidables services de rapidité et de choix ?
Pour être honnête, vous m’apprenez la nouvelle et je ne me doutais pas de l’ampleur de cette réalité-là. Vous me renvoyez en pleine figure, à juste titre, ma propre naïveté optimiste. C’est toute la question du dialogue social. C’est un peu le retour des imaginaires de classe … Pour vous répondre avec mon cœur, il faut effectivement ouvrir le regard. Devant des vertiges comme celui-là, il faut être absolument kantien ! Mais il ne faut pas oublier l’utilité pragmatique de la naïveté – un tout nouveau concept ! –, la joie comme acte de résistance. Comme dans l’album du groupe anglais The Idles, Joy as an Act of Resistance. À échelle individuelle, comment faire pour résister à des réalités devant lesquelles nous nous sentons totalement impuissants ? Ça commence par une joie de vivre, une confiance en l’autre, des choses toutes simples. Oui, c’est naïf, mais c’est tout ce qu’on a pour commencer ou pour continuer de bouger ensemble. Si on ne croit pas en ce qui reste, c’est fini… J’ai plus de compassion pour ceux qui votent ainsi parce qu’ils n’ont pas été assez informés que pour les intellectuels qui prêchent la parole pessimiste…
Votre roman se situe dans un contexte spécifique : la forêt, la neige, le village, la gigantesque panne électrique… En réalité, votre histoire pourrait se passer dans le Jura ou dans les Vosges, non ?
Absolument, c’est une de mes stratégies, le lieu pour moi n’a aucune importance. C’est un véritable choix esthétique, je ne suis pas dans l’auto-fiction. Je veux faciliter l’appropriation par le lecteur.
Les lieux sont plus sensibles émotivement et en termes de réalisme. Je suis un grand défenseur de la fiction, je pense qu’on peut tout faire. Mais si je situe mon roman dans les Vosges et qu’à un moment on voit des érables canadiens, ça ne va pas ! Je me laisse donc une marge de manœuvre pour respecter une cohérence interne. En ce qui concerne la temporalité, je joue moins sur l‘identité, et plus sur une appartenance d’époque : clairement, ça ne se passe pas au XIXe siècle. Mais je laisse un flou, j’essaie de créer une certaine anticipation, sans préciser, contrairement à ces nombreux romans d’anticipation dont le titre est ou contient l’année.
On en arrive à la question du genre : est-ce que c’est une question que vous vous posez ?
Oui, bien sûr. Dans ce roman, on est dans un futur extrêmement proche, où une catastrophe (qui n’est pas une catastrophe majeure) vient de se produire. Cependant, pour être un grand amateur de fictions post-apocalyptiques, je connais les codes qui les construisent : une menace externe, la formation de communautés qui se retournent les unes contre les autres, etc. Je voulais jouer avec ces codes en évitant les jalons de ces fictions-là. La question des enjeux de survie est présente, certes, mais il y a une inquiétude générale plutôt qu’un danger. Nous ne sommes pas dans une fiction de fin du monde, même si elle est possible. La tension existe justement parce qu’on ne nomme pas certaines choses, et que le fait même de ne pas les nommer les fait exister. Jouer avec cette présence / absence.
Dans votre roman, il y a une inquiétude sourde, assortie d’une forme de fuite. Vous avez construit votre intrigue principale comme une série de montagnes russes.
En fait, c’est un roman où il se passe très peu de choses. Du coup, tout peut arriver à chaque moment. Donc chaque petit détail est investi d’une importance inhabituelle. Ces montagnes russes sont basées sur la tension émotionnelle… Ce qui m’intéresse, ce sont les enjeux existentiels engendrés par le récit. Le vieux attend de pouvoir retrouver sa femme, le jeune se cherche et lorsqu’il commence à aller mieux, les deux commencent à s’opposer, le rapport de force s’inverse car la relation d’aide est aussi une relation de pouvoir. Cette inversion-là, c’est le socle de mon histoire. Un jeu avec le mythe de Dédale et d’Icare… La vraie souffrance est existentielle avant d’être corporelle. On frôle le genre post-apocalyptique : pour ne pas tomber dans le piège, il fallait que la plus grande douleur soit existentielle, et non pas physique.
Cette inversion des rôles, elle est effectivement décisive dans votre récit.
Oui, on le voit dans cette scène où les deux partagent un repas, et Matthias s’étouffe avec un petit os. Le jeune lui vient en aide en lui infligeant un violent coup de poing, au lieu de faire appel à la désormais célèbre manœuvre de Heimlich. Ce geste est le début du renversement des forces entre les deux personnages.
« La nature [..] a la beauté dangereuse des choses qui nous dépassent. » Christian Guay-Poliquin
Pouvez-vous nous parler de l’équilibre que vous avez établi entre la parabole écologique, plutôt pessimiste finalement, malgré ce que nous avons dit plus haut, et l’histoire humaine ?
Là vous parlez à l’auteur, l’auteur n’est pas son texte. J’aime les textes sombres. Ce texte est sombre, mais pas noir, il y a de la lumière humaine ! Toute cette question écologique n’est pas inscrite de façon explicite dans mon roman. Pour moi, c’est un roman crypto-politique : l’hiver terrible de mon roman est là pour rappeler la petitesse de l’humanité. La beauté de la nature, certes : c’est une chose qui me vient sans doute d’un héritage familial. Mais la beauté et la grandeur de la nature sont là pour nous rappeler que nous sommes subordonnés à l’enchaînement des saisons. Ce qui nous remet à notre place face à l’environnement, et qui « désexotise » la nature. La nature, ce n’est pas «C’est tellement beau, on entend les oiseaux», etc. La nature, ce n’est pas juste très beau, périphérique, ressourçant : la nature est dangereuse aussi. Elle a la beauté dangereuse des choses qui nous dépassent.
L’équilibre entre les deux, c’est aussi une façon de faire. L’implicite, le paysage périphérique, la stratégie narrative. Pour moi, cet hiver-là, cette forêt-là, cette panne électrique-là sont des stratégies narratives : le regard revient toujours à l’intérieur de la cabane, c’est un jeu de miroirs. Si le vent tournoie avec fureur, les deux personnages vont se quereller deux pages plus loin… Si après la tempête, la neige est glacée et froide comme un miroir, Matthias dort : tout est figé, mais rien n’est réglé pour autant. La littérature est un art de la ruse, aussi…
Dans votre premier roman, Le fil des kilomètres, la relation père-fils est au premier plan. Dans Le poids de la neige, elle est sous-jacente mais toujours très présente. Est-ce que cette permanence est délibérée ?
Oui, je peux sembler très cartésien dans mon approche de la création, mais je ne suis pas maître des thématiques que j’ai envie de fouiller. Ce sont des questionnements qui m’appartiennent en tant qu’auteur et qui resurgissent, nécessairement ; ils constituent aussi une sorte de ciment. J’essaie de transformer ces soucis-là par la forme. Clairement, si Matthias est une figure paternelle, il n’est pas tout à fait un père pour autant. Même dans mon troisième roman, que je viens de terminer, ce questionnement-là est encore présent, mais j’essaie de le jouer autrement. C’est une quête existentielle d’une figure paternelle, d’une autorité bienveillante qui va baliser notre existence dans les périodes d’inquiétude et d’angoisse. Une figure qui va se tenir devant vous, vous dire : « par là, tu vas perdre, par là aussi. Mais il reste un grand spectre, et là, tu vas pouvoir choisir ». On en revient à Dédale et Icare… En l’absence d’autorité bienveillante, il y a quête inconsciente, recherche de substitut.
Parlez-nous de la femme de Matthias, celle que Matthias veut rejoindre. Pourquoi l’avez-vous traitée de la sorte, de façon voilée ?
Considérant que nous sommes les récits que nous nous racontons, je vais dans telle direction parce que je suis ce que je suis. Dans le cas de Matthias, j’avais besoin d’un personnage qui ne voulait pas être là. Quelles sont les raisons possibles pour ne pas vouloir être là où on est ? L’amour (et surtout l’amour à long terme) est évidemment une des premières réponses. Ce qui comptait, ce n’était pas de parler de la relation, mais de l’évoquer de façon un peu fantomatique : elle hante Matthias, et devient le diapason d’un certain nombre des événements qui se produisent dans le roman.
Le paragraphe de fin du roman reprend celui du début, avec ce regard vers la forêt…
Le personnage cherche ses récits fondamentaux. À la fin de l’hiver, il part à la recherche de sa propre histoire, de sa famille… Et étrangement, mon troisième roman commence avec un homme qui s’avance en forêt, en boitant un peu, à la recherche de sa famille.
Quand va-t-il sortir, ce troisième roman ? Que pouvez-vous nous en dire ?
Sûrement fin août 2019, simultanément au Québec et en France grâce aux éditions de la Peuplade qui sont désormais également installées à Paris. Et là, je vous dois mes excuses : je vous avais promis la primeur de son titre, et puis finalement, une nuit, je me suis aperçu que le titre que j’avais choisi ne convenait pas. Mais je vous promets de vous le dire dès qu’il sera finalisé, très bientôt.
C’est un peu le roman que j’ai toujours voulu écrire : un roman de marche, de solitude en forêt. Dans mes velléités littéraires de jeune écrivain, quand j’avais vingt ans, j’ai fait plusieurs tentatives en ce sens, mais je n’y arrivais pas. Là, j’ai fait une nouvelle tentative sérieuse, et j’espère qu’elle est réussie. Les lecteurs jugeront ! Mon personnage veut retourner vers sa famille, il boite, la forêt est désormais étrangement peuplée de gens qui ont voulu fuir la panne électrique. Il y a des campements, des gens qui errent… Le personnage essaie de s’orienter pour éviter toutes les rencontres, mais bien sûr il n’y parvient pas. Alors qu’il est épuisé, il se retourne et se retrouve face à un jeune garçon d’une douzaine d’années qui le regarde. Dans Le poids de la neige, on avait une rencontre avec un homme plus âgé. Là, le personnage se retrouve face à un garçon plus jeune qui va le forcer à changer ses habitudes… Il va retrouver sa famille avec ce jeune garçon, mais rien ne va se passer comme il l’avait prévu. Pour autant, ce n’est pas une série, chaque roman est farouchement indépendant. Néanmoins, la fin ne sera pas fermée, et je ne sais pas encore s’il y aura un quatrième roman dans ce cycle-là.
J’ai envie d’aller voir ailleurs, bien sûr, j’ai envie d’explorer d’autres formes. Par exemple, Le poids de la neige va être adapté en pièce de théâtre. Il y aura donc, juste avant le prix Libr’à nous, au Centre culturel canadien, une lecture d’un extrait de la pièce. Je reviendrai en France quelques jours en février à l’occasion du Prix littéraire des lycéens et apprentis de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour lequel je suis finaliste, et également en mars.
« Les regards changent, les frontières s’atténuent dans le domaine de la culture. Je travaille en ce sens et je suis très enthousiaste envers ce vers quoi tend la francophonie, vers la fluidité, l’ouverture, la curiosité dénuée d’exotisme. » Christian Guay-Poliquin
Votre livre est également traduit en anglais, en allemand, en espagnol : cela vous donne l’occasion de continuer à parler du livre dans le temps.
Je suis très heureux de voir la longévité de ce livre, dans un contexte où la durée de vie d’un livre a tendance à se raccourcir… Et j’aimerais bien, pour terminer, revenir un peu sur la francophonie. L’ouverture de la France aux pays francophones, en-dehors de toute idée d’exotisme, est en train de se confirmer. Par exemple avec la présence d’un auteur du Québec, Edem Awumey, sur la première liste des Goncourt, celle de Kevin Lambert sur plusieurs listes de prix, sont des signes très positifs. Les regards changent, les frontières s’atténuent dans le domaine de la culture. Je travaille en ce sens et je suis très enthousiaste envers ce vers quoi tend la francophonie, vers la fluidité, l’ouverture, la curiosité dénuée d’exotisme. Élargir nos existences par la fiction, c’est un beau défi parmi tous ceux qui nous attendent.
Christian Guay-Poliquin
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- Le poids de la neige, éditions de l’Observatoire (également disponible en poche chez J’ai lu)
- Le fil des kilomètres éditions La Peuplade (également disponible en poche chez J’ai lu)
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Dix coups de cœur de Christian Guay-Poliquin, ces derniers temps, sans ordre de préférence
Dans la forêt, Jean Hegland (traduit par Josette Chicheportiche, éditions Gallmeister)
Pour une fiction post-apocalyptique où la féminité joue un rôle clé, à rebours des clichés habituels du genre.
Faire mouche, Vincent Almendros (éditions de Minuit)
Pour l’écriture ciselée et l’art de dire les choses sans les nommer.
Retour à Reims, Didier Éribon (éditions Fayard)
Pour l’art difficile du retour à soi et les ponts fragiles qui existent parfois entre les classes sociales.
Une immense sensation de calme, Laurine Roux (éditions du Sonneur)
Pour un récit magnifique et condensé où le poétique émerge de la dimension concrète des choses.
Tout ce qui nous submerge, Daisy Johnson (traduit par Laetitia Devaux, éditions Stock)
Pour l’art de l’enchâssement, des néologismes et l’envoûtement sombre des cours d’eau qui emportent tout avec eux.
Il pleuvait des oiseaux, Jocelyne Saucier (éditions Denoël)
Parce qu’il s’agit d’un texte magnifique et sensible qui marque un jalon important dans le renouveau de la littérature québécoise.
Synapses, Simon Brousseau (Talonbooks) *
Parce qu’il s’agit d’une proposition aventureuse qui mêle habilement l’imaginaire nord-américain et l’aspect ludique de la quête existentielle.
Là où fuit le monde en lumière, Rose Éliceiry (éditions de l’Écrou)*
Parce que la poésie québécoise est d’une force insoupçonnée et que ce texte en particulier cristallise la beauté des débris de notre époque.
La beauté des loutres, Hubert Mingarelli (éditions du Seuil)
Parce que la lenteur, la douceur et la simplicité sont au cœur des grands moments de l’existence.
Terminus radieux, Antoine Volodine (éditions du Seuil)
Parce que le post-exotisme est le reflet poétique, chamanique et sidérant de notre défiguration.
* textes disponibles à la librairie du Québec – 30 Rue Gay-Lussac, 75005 Paris.
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