[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]I[/mks_dropcap]l existe des musiciens qui discrètement poursuivent leur petit bonhomme de chemin mais qui au fil de leurs albums changent subtilement, voire imperceptiblement leur style par de nouvelles petites touches.
C’est le cas aujourd’hui avec Jack Tatum alias Wild Nothing, qui nous propose son troisième album Life Of Pause, 4 ans après Nocturne et 6 ans après l’avoir découvert avec Gemini.
Comme il le dit lui-même, « I desperately wanted for this to be the kind of record that would displace me« . Pour se faire, Jack Tatum a bouleversé ses habitudes, enregistré entre Los Angeles et Stockholm en compagnie du producteur Tom Monaham (Devendra Banhart, Beachwood Parks).
Parmi les musiciens qui l’ont accompagné, on citera John Ericsson le batteur de Peter, Bjorn and John ou encore Brad Laner, guitariste chez Medicine.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’album voyage entre New Wave et Dream Pop, relie les années 80 au son d’aujourd’hui en rapprochant Altered Images de Beach House.
La production est à la fois dense et complexe, cordes, saxophones (il fallait oser les solos sirupeux sur Whenever I !) et marimba s’invitent harmonieusement dans son univers indie pop mais impliquent pour l’auditeur le besoin d’y revenir.
En effet, Life Of Pause ne se donne pas si facilement, Jack Tatum brouille les pistes, ralentit à dessein le tempo, alors qu’on commençait à se trémousser sur TV Queen ou To Know You, les morceaux les plus immédiats.
[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]ès les premières mesures de Reichpop, on comprend la volonté de Wild Nothing de se mettre en danger, des nappes de synthés nous envahissent et nous ramènent à la grande époque de Talking Heads, alors que Japanese Alice aurait fait un carton en pleine folie Britpop. Alien et ses guitares languides ou Love Underneath My Thumb se font plus contemporains entre Tame Impala et DIIV.
Synthpop, R’n’B, jangle pop…, Wild Nothing navigue en tout sens et à travers toutes les scènes musicales, il lui arrive parfois d’en faire un peu trop sur quelques rares titres mais au final, cela nous offre un très charmant disque, riche et audacieux, baignant allégrement dans une atmosphère très « nouveaux romantiques ».
Plus puissant que Gemini, plus lumineux que Nocturne, Wild Nothing nous offre là son meilleur disque, Jack Tatum continue sa mue et c’est une vraie réussite.
Life Of Pause est disponible le 19 février chez Bella Union/PIAS Cooperative. On n’oubliera pas non plus de noter dans son agenda sa tournée européenne qui passera par Paris et Le Point Éphémère le 20 juin prochain.
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